Avec un seul représentant dans la liste finale, le Brésil a confirmé son net recul sur l’échiquier du football mondial ; un constat d’échec qui a poussé le président du pays à sortir de sa réserve.
Le Brésil, pays du football, vraiment ? C’était vrai jusqu’au début des années 2000 avec la dernière génération de joueurs d’exception. C’est beaucoup moins le cas depuis deux décennies avec des résultats décevants sur la scène internationale, la dernière victoire de la Seleção en Coupe du monde remontant déjà à 21 ans.
La liste du dernier Ballon d’Or a d’ailleurs un peu plus confirmé ce recul très net du pays aux cinq sacres dans la plus prestigieuse des compétitions. Seul Vinicius Jr, qui a terminé à une honorable 6e place, a fait honneur à sa patrie. Une unique présence très légère pour un pays qui a tout de même réussi à placer quatre lauréats différents (Ronaldo, Rivaldo, Ronaldinho, Kaká) depuis l’ouverture des votes aux non-Européens. Un constat d’échec qui fait grincer des dents dans les plus hautes sphères. Dans la foulée de la victoire de Lionel Messi pour la huitième fois de sa carrière, Lula a décidé de prendre la parole. « Messi devrait servir d’exemple aux joueurs brésiliens. Il a 36 ans, il a été champion du monde et il a gagné le Ballon d’Or en jouant aux États-Unis », a souligné le président brésilien lors de son émission hebdomadaire « Conversation avec le président ». Une sortie pas tout à fait juste, puisque La Pulga évoluait à Paris durant la saison 2022-2023, mais l’idée est là.
L’homme de 78 ans en a rajouté une couche pour dénoncer certains comportements. « Si on veut gagner le Ballon d’Or, il faut faire des efforts, être professionnel et ne pas passer ses nuits à faire la fête », a insisté le chef de l’État, qui n’a pas manqué de faire un comparatif avec la gymnaste Rebeca Andrade, championne olympique et championne du monde en titre du saut, fraichement sacrée aux jeux panaméricains. « Quand je la vois gagner des médailles d’or, je suis heureux parce que je sais (…) qu’elle les a gagnées en s’entraînant dur, pas en faisant la fête », a terminé Lula. Le message est passé…