Albert Mambo Maka milite pour le retour à l’ordre

Albert Mambo Maka

 

Le Délégué régional à la Santé publique de la région du Littoral brigue la présidence de l’Assemblée générale de l’Ordre national des médecins du Cameroun. Dans cette interview accordée à Le Jour, il revient sur son parcours et ses ambitions.

 

Qui est le Dr Mambo Maka Albert ?

Je suis médecin, diplômé de la faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé 1. Je suis médecin depuis une vingtaine d’années. Je suis marié et père de plusieurs enfants. Sur le plan professionnel, j’ai eu l’opportunité de pouvoir travailler à plusieurs positions dans la hiérarchie du système de santé au Cameroun, en partant de la base jusqu’au poste que j’occupe aujourd’hui. J’ai eu la chance de travailler dans quatre régions de notre pays où j’ai exercé dans des hôpitaux de catégories et de styles différents. Une expérience qui me donne la possibilité de pouvoir me mettre à la place des médecins soumis à diverses conditions de travail. J’ai pu participer à plusieurs évènements de santé publique d’envergure nationale, notamment la lutte contre plusieurs épidémies et la couverture sanitaire de plusieurs évènements sportifs organisés dans notre pays et la réponse à plusieurs catastrophes dont celle d’Eséka où j’ai été « incident manager national ».

Pourquoi pensez-vous que les médecins devraient vous confier les rênes de l’Ordre national des médecins du Cameroun ?

Il faut de prime abord faire la différence et lever l’équivoque quant au fonctionnement de l’Ordre. L’Ordre national des médecins du Cameroun est composé d’un ensemble de membres qui sont estimés à environ 13.000 médecins, qui constituent l’Assemblée générale. Comme dans toutes les associations, cette instance a un président. Pour gérer l’aspect administratif, financier et gestionnaire, l’AG, décide de mettre en place en son sein, un organe exécutif, appelé « le conseil », dirigé par un président. Malheureusement, l’opinion confond ces deux postes et identifie le président du conseil comme le président de l’Ordre. Il n’y a donc pas au sein de cette institution le poste de président de l’Ordre. Mon parcours et mon expérience me permettent de témoigner de ce que le médecin vit, de pouvoir me mettre à sa place et pouvoir prétendre comprendre les problèmes auxquels il est confronté. Je souhaite avant tout contribuer à ma façon en apportant et en proposant des solutions appropriées.

Quels sont les défis qui entourent ces élections ?

La difficulté dans l’Ordre des médecins, c’est qu’avant, c’est le président du conseil, qui faisait office de président de l’Ordre des médecins et qui faisait tout le travail prévu pour les deux postes, s’arrogeant ainsi les prérogatives du président de l’AG. Il est question aujourd’hui pour chaque instance de jouer son rôle. L’AG ne supervisera et ne se substituera pas au conseil dont la souveraineté sera préservée. Elle assurera son rôle d’accompagnateur et régulateur entre les membres de l’Ordre (les médecins) et le conseil. Le gouvernement de la République à travers les Services du Premier ministre et le ministère de la Santé publique ont aidé à rétablir l’ordre. Il apparait donc clairement que le Conseil de l’Ordre répond devant l’AG à travers son président et non le contraire.

Qu’est ce qui va changer si vous êtes porté à la tête de l’Assemblée générale au soir du 09 décembre 2023 ?

Le premier défi sera de faire en sorte que tous les médecins et les responsables des deux instances observent scrupuleusement les dispositions de nos textes. Il sera question de faire comprendre aux uns et aux autres qu’il n’y a pas de compétition ni de challenge entre les institutions, mais plutôt un esprit de complémentarité, en prenant soin d’éviter toute coalition pour empêcher tout conflit d’intérêt. Nous nous engageons à travailler dur pour le retour de tous les médecins au sein de l’Ordre. Nous allons également mettre un accent sur l’aspect associatif en redonnant vie au groupe afin de faire renaître chez tous les médecins un sentiment d’appartenance, et que leurs avis soient effectivement pris en compte.

Le deuxième défi sera de mettre sur pied une association virtuelle qui permettra d’informer tous les médecins de toutes les activités conduites par le Conseil. Ils pourront également à travers cette plateforme contribuer à la vie associative de l’Ordre. De manière concrète, chaque médecin disposera d’un compte par lequel, il pourra s’informer sur des sujets qui le préoccupent, présenter ses requêtes, faire des demandes d’assistance qui seront portées à l’attention du Conseil par la cellule de communication de l’Ag. Nous veillerons à faciliter et suivre la communication entre le conseil et les médecins, qui pourront désormais suivre la résolution de leurs problèmes. Le médecin aura ainsi une instance vers laquelle se tourner en interne en cas de problème, il n’ira plus dans la rue présenter ses problèmes.

 

Jules Romuald Nkonlak

Author: Jules Romuald Nkonlak

Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.

Jules Romuald Nkonlak

Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.


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    Né le 29 janvier 1978 à Bafoussam, Jules Romuald Nkonlak est journaliste, diplômé de la 31e promotion de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) en 2003. Il a commencé sa carrière au quotidien Mutations qu’il a quitté en 2007, l’année de la création du quotidien Le Jour. Rédacteur en chef adjoint au départ, il a été nommé rédacteur en chef en 2011.