Axes routiers Douala-Maroua

39 postes de contrôles irréguliers identifiés

Il ressort que ceux-ci sont souvent prescrits par les autorités administratives locales, seuls 27 sont réguliers sur les 66 répertoriées indique la mission Police/Semil commandée par le Mindef.
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39 postes de contrôles irréguliers identifiés sur les axes routiers Douala-Maroua, seuls 27 sont réguliers sur les 66 répertoriées, à l´issue de la mission inopinée d´une équipe Police/Semil sur ce trajet. Celle-ci a identifié formellement et s´est assurée de l´opérationnalité des postes dénoncés. Observation faite suite aux dénonciations faisant état de 66 postes de contrôle des Forces de maintien de l´Ordre (Fmo) sur ce corridor, ce qui retarde le flux et la fluidité du transport des personnes et des biens. Le rapport est contenu dans une note du Mindef, adressée au Minat en date du 6 avril 2022.

Il ressort que cette multiplicité de postes est souvent prescrite par certaines autorités administratives locales, ce qui constitue un véritable calvaire pour les usagers de cet axe. Dans le but d´améliorer la fluidité et la qualité de service sur ce corridor, le Mindef souhaite un regroupement des postes de contrôles intermédiaires sur le corridor. « A cet effet, il serait souhaitable d´instruire les intéressés d´alléger significativement le nombre de postes de contrôle intermédiaires sur le corridor, avec institution des postes regroupant toutes les administrations impliquées entre deux régions concernées sur les sections Maroua-Kousseri, Garoua-Maroua, Ngaoundéré-Garoua, Ngaoundéré-Bertoua, Yaoundé-Bertoua et Yaoundé-Douala. Par ailleurs, une rencontre avec les responsables des démembrements régionaux de toutes les structures représentées sur le terrain à savoir la gendarmerie nationale, la police, le Minfof, le Minepia, le Mintransport et la douane, en vue de procéder à une vaste sensibilisation, serait indiqué », relève Joseph Beti Assomo.

Il faut le rappeler, les transporteurs dénoncent ces tracasseries depuis plusieurs années, exigeant la diminution drastique des postes de contrôles routiers. En dépit des correspondances et instructions de la hiérarchie, force est de constater que son applicabilité ne suit pas sur le terrain. Ces poches de résistance sont encore perceptibles sur tout le long des corridors Douala-N’djaména et Douala-Bangui. Tenez par exemple, pas moins de 8 postes de contrôles entre les villes de Dimako et Bertoua sur une distance de moins de 30 km. Dans l´ensemble, les gros porteurs dénoncent les abus, la corruption et les cas d’arnaque à ciel ouvert qui s’y passent. Avec ou sans papiers, il faut débourser l’argent pour que ces agents publics et les éléments des forces de maintien de l’ordre (Fmo) laissent circuler librement.

Il y a quelques années, précisément en 2019, le syndicat national des transporteurs routiers rappelait que les tracasseries sur le Corridor Douala-N’Djamena-Bangui avaient un impact négatif sur leurs activités économiques. Sur ces axes, tout camionneur verse une « motivation » oscillant entre 1000 et 5000 Fcfa par poste de contrôle, représentant en moyenne 175 milliards Fcfa annuels pour les 78 000 véhicules recensés.

Moïse Moundi

Cecile Ambatinda


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