Yaoundé. Justice pour Ruth Enoah Essengue

Cette jeune fille serait morte des violences conjugales. Sa maman réclame toujours la vérité suite à cette mort  suspecte.
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Clotilde Ndinga Nga, âgée de 60 ans,  a les larmes aux yeux lorsqu’elle évoque les derniers jours de vie  de sa fille de 34 ans, Ruth Enoah Essengue.  Elle s’est retrouvée ce 1er  mars 2022 au siège d’Une Ong de défense des droits de l’homme située au quartier Anguissa à Yaoundé pour exiger l’ouverture d’une enquête impartiale et indépendante suite au décès suspect de sa fille. La jeune femme est décédée le 26 janvier 2022 à Yaoundé. Clotilde Ndinga Nga, vit en Italie, mais depuis qu’elle a appris la mort de sa fille, elle est arrivée au pays afin que lumière soit faite sur les circonstances réelles de ce drame, surtout qu’elle était au courant du fait que sa fille était constamment bastonnée dans son foyer. Clotilde Ndinga Nga, affirme que sa fille est décédée des suites de violence conjugales. Au moment de son décès, Ruth Enoah Essengue avait un nourrisson de deux mois. La maman explique que sa fille a fait la rencontre depuis dix ans à un jeune gendarme, une rencontre qui a conduit au mariage. Mais la jeune fille était loin d’imaginer le calvaire qui l’attendait une fois dans son foyer conjugal. Son mari découchait constamment au point de revenir à la maison parfois après une semaine. « Lorsque ma fille demandait les explications à son mari pour savoir où il passait ses nuits, ce dernier affirmait qu’il était en mission. Elle n’avait pas le droit de revendiquer quoique ce soit de la part de son mari car ce dernier entrait immédiatement en colère », explique la mère de la jeune fille.

Quelques jours avant son décès, Ruth Enoah Essengue a été bastonnée pour son époux. Au cours de cette bastonnade, elle s’en est sortie avec plusieurs séquelles de violence. La famille de la jeune fille s’était rendue au domicile de leur sœur pour la conduire à l’hôpital, mais la maman affirme que son beau-fils  s’était opposé : « Mon beau fils avait plutôt préféré de prendre sa femme déjà affaiblie pour aller la cacher dans un coin à Nkoabang, où elle rendra l’âme quelques jours plus tard. La plainte déposée au tribunal de grande instance du Mfoundi pour mort suspecte reste infructueuse. La maman de la jeune fille morte dans les circonstances encore loin élucidées sollicite l’intervention des autorités judiciaires afin que la lumière soit faite sur la disparition de sa fille.

 

Après la mort de Ruth Enoah Essengue, une enquête avait été ouverte à la Compagnie de Yaoundé II., suivie d’une autopsie conduite par un médecin légiste désigné par le procureur de la République. La famille de la jeune fille dit avoir associé à titre privé un autre médecin légiste. Il ressort de cette opération  des versions  contradictoires à savoir que la jeune fille a été victime d’une mort naturelle,  la seconde version est qu’elle a fait l’objet des graves violences physiques qui ont conduit à son décès. Selon la mère de la victime, ce haut fonctionnaire de la gendarmerie bénéficierait d’une « protection » de certaines autorités de la République. La mère de la fille décédée sollicite également l’intervention de la première dame afin que lumière soit faite sur cette mort suspecte.

Prince Nguimbous

 

Cecile Ambatinda


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