Les prix des denrées alimentaires connaissent une hausse. Une situation qui affecte la vie des populations donc les étudiants. En tant qu’Association de défense de leurs droits, vos actions sont-elles orientées dans ce sens ?
L’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) œuvre pour l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. Depuis un moment, il a été constaté pour le déplorer une hausse très lourde des prix des denrées alimentaires. Cette situation qui met très mal à l’aise les camerounais, tant en zones rurales qu’urbaines, affecte considérablement la vie des étudiants. Leurs conditions de vie déjà précaires deviennent de plus en plus compliquées d’autant plus que dans certaines universités d’État à l’exemple de l’université de Ngaoundéré, de Douala, etc, les restaurants universitaires ne sont pas fonctionnels malgré les revendications insistantes des étudiants.
Que faites-vous pour accompagner les étudiants ?
Ce problème, gros, s’ajoute à celui du logement estudiantin en abandon. Nos actions sont des lobbies (groupes de pression ndlr) afin que, pour un premier temps, les restaurants universitaires soient fonctionnels dans toutes les universités d’État. Dans une vision d’ensemble, l’Addec s’apprête pour un plaidoyer en gestation dont le but est la révision du statut commun des étudiants du Cameroun. Nous voudrions un statut qui tienne compte des réalités socio-économiques et professionnelles des étudiants du Cameroun. Mais avant tout, une lettre est en direction du Mincommerce à propos de la surenchère des produits de première nécessité.
Quelles sont vos propositions pour améliorer les conditions de vie des étudiants en général et concernant la nutrition en particulier ?
Malgré notre bonne volonté et nos efforts d’améliorer les conditions de vie des étudiants dans ce moment de cherté des denrées alimentaires, nous n’avons pas la capacité de stabiliser ne serait-ce que le volume de plat de nourriture de 250 Fcfa qui ne cesse de diminuer chez les vendeurs dans les zones de résidence universitaire. Nous faisons ce qui nous est possible, mais la solution est bien connue du gouvernement camerounais qui a la possibilité de remédier à ce problème qui peut conduire à une instabilité sociale déplaisante. Quand on a faim, on devient agressif et violent. Dès lors, on est près de lancer le plan de sauvetage individuel et commun.
Propos recueillis par Cécile Ambatinda