Image d’illustration
Parti de Maroua pour Kousseri, les 60 premiers kilomètres jusqu’à Mora se font en moins d’une heure, sur une route flambant neuve. Le véhicule donne l’impression de glisser sur du velours. Ce qui en rajoute au plaisir du voyage qui est une découverte du paysage plat d’une savane arbustive bordée de montages. De part et d’autre de la route, les arbres plantés par l’homme forment une sorte de haie d’honneur tressée pour le voyageur.
Cette barrière végétale crée de l’ombre et donne une certaine assurance d’être protégé : du soleil et, peut-être aussi, des éventuels terroristes de Boko Haram qui continuent de briller par des attaques sporadiques le long de cette route frontalière avec le Nigeria. Mais après la traversée de la ville de Mora, le trajet se complique : 205 km sur une route en piteux état jusqu’à Kousseri. Difficile de croire que cet axe a été un jour bitumé, jusqu’à découvrir ces tronçons qui portent des restes d’un macadam encore plus difficile à pratiquer. Les véhicules sont obligés de slalomer pour éviter un maximum crevasses. Quelle que soit la dextérité du chauffeur, il tombe toujours dans le piège de certains de ces nids de poule. Des fois, il est mieux de quitter la voie principale pour chercher son chemin dans la savane, avec le risque de s’embourber dans un sol poreux en temps Lire la suite
Assongmo Necdem