Chapelle ardente

Martinez Zogo, la flamme toujours allumée

Aménagée au lendemain de la découverte du corps mutilé de l’animateur, Religieux, fidèles auditeurs, hommes politiques, journalistes, acteurs de la société civile continuent d’y brûler des cierges en hommage à celui qu’ils qualifient de « courageux ».
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Ambiance morose ce jeudi 02 février à la radio Amplitude Fm. La disparition tragique de Martinez Zogo, le chef de chaîne continue de secouer les Camerounais. Des délégations, des hommes politiques, des auditeurs se succèdent à la chapelle ardente allumée depuis le 23 janvier, lendemain de la découverte de sa dépouille à Ebogo 3, près de Soa. Il est 14h. Deux femmes à la mine serrée se dirigent vers la chapelle ardente. Ce sont des fidèles auditrices de l’émission « Embouteillages ». Elles sont, elles aussi, venues rendre un hommage à cet homme qui, selon elles, éveillaient des consciences. Elles allument leurs cierges, y observent une minute de silence, puis y formulent des intentions de prière pour que justice soit faite. « Cette lumière va l’illuminer où qu’il se trouve et va permettre que son âme puisse reposer en paix », confie l’une des dames, les yeux larmoyants. Ajoutées à la leur, chaque jour, des cierges sont brûlés pour que son souvenir reste vivace. Ainsi, la lumière y brille.

Martinez Zogo est encore dans les mémoires. « Les cierges sont déposés par toutes les personnes qui entrent dans cette salle. Nous avons acheté des bougies que nous déposons sur la table pour les personnes qui n’en ont pas et souhaitent allumer un cierge », explique Marie Noëlle Njamen, sa collègue, toute triste. En plus de déposer des gerbes de fleurs, de nombreuses personnes adressent de doux et beaux messages à l’homme qu’ils qualifient de « courageux » pour avoir toujours dénoncer les scandales de la République. Ils le font sur le registre ouvert pour la circonstance. Ce livre de condoléances de 200 pages est déjà plein aux trois quarts. Car, des journalistes, des figures politiques telles Patricia Tomaino Ndam Njoya, maire de Foumban ; Akere Muna, ancien bâtonnier et avocat international, Ni John Fru Ndi, des acteurs de la société civile et biens d’autres y laissent des témoignages poignants et des messages de réconfort à l’endroit de la famille du disparu.

Des religieux comme l’Archevêque métropolitain de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga et le recteur du sanctuaire Marie Médiatrice d’Etoudi sont annoncés. Entretemps, ses collègues toujours dans l’émoi et la consternation sont cet après – midi présents à la rédaction. Ils accueillent tous les visiteurs, se démêlent à meubler les antennes, avec des émissions, du journal et entretiennent la chapelle ardente de leur « Maestro » comme ils l’appelaient. « Au fur et à mesure que les bougies brûlent, nous les remplaçons et reculons juste les gerbes de fleurs pour faire de l’espace. Nous dépoussiérons quand il le faut. C’est ainsi que nous maintenons la flamme allumée », ajoute Marie Noëlle Njamen.

Marie Laure Mbena


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