
Des Lamentations, des consternations et des condamnations sont au rendez-vous en cette matinée du 22 janvier 2023, à l’entrée principale de la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. Ce service est envahi par une foule constituée des policiers et gendarmes lourdement armés, des journalistes, les agents de la sécurité militaire, des autorités judiciaires, les membres de la famille de Martinez Zogo et plusieurs de ses fans. Il est 11h lorsqu’une housse de couleur blanche est déposée sur une civière par les éléments des sapeurs-pompiers. Il s’agit du corps sans vie de Martinez Zogo. Ces images atroces d’un fervent défenseur de la liberté d’expression plongent la foule dans l’émoi. L’épouse de l’animateur radio est inconsolable. Les frères de Martinez Zogo ainsi que d’autres proches venus nombreux s’interrogent sur les raisons de l’assassinat brutal de cet homme, considéré au sein de sa famille nucléaire comme un grand modèle. La douleur est plus grave pour ceux qui ont vu les premières images de la découverte macabre de la dépouille du chef de chaine de la radio Amplitude Fm. Face à cette colère qui monte, les policiers armés de fusils sont obligés d’instaurer un cordon de sécurité afin d’empêcher l’accès à l’intérieur du bâtiment abritant la morgue. Seules certaines forces de l’ordre et les autorités judiciaires peuvent entrer facilement. Ce dispositif sécuritaire suscite les interrogations auprès de certaines proches de Martinez Zogo : « Notre frère a été enlevé depuis le 17 janvier devant le portail de la brigade de gendarmerie de Nkolbong près de Soa. Pourquoi c’est lorsqu’on retrouve le corps que vous nous empêchez de voir ses restes ? Vous connaissez les commanditaires de son assassinat Lire aussi