Modeste Mopa Fatoing, le Directeur Général des Impôts, a demandé à rencontrer les chefs d’entreprises regroupés au sein du Groupement Inter patronal du Cameroun, le Gicam. Pour écouter leurs doléances, le Dgi a choisi défaire le déplacement de Douala, au siège de ce groupement où étaient regroupés une grande majorité de ses membres ce 14 septembre2022. Après quelques mots de bienvenue à la délégation qui accompagne Modeste Mopa à Douala, Célestin Tawamba, le Président du Gicam, s’est prononcé sur la loi de finances en préparation et la perception qu’ont les entreprises de l’administration fiscale : « Il ressort en effet de nos enquêtes semestrielles que pour 67%des chefs d’entreprises, les difficultés fiscales et douanières figurent au rang des principales contraintes qui s’exercent sur les activités des entreprises et affectent leur moral. Vous les voyez ce matin, ils ne sont pas heureux». Collecte fiscale Le patron du Gicam a tenu à énumérer les manquements du système fiscal, qui selon lui, poussent plutôt les chefs d’entreprise à l’informel : «notre système fiscal est confiscatoire, trop axé sur la collecte. Il fait supporter un impôt sur les sociétés à des entreprises en pertes ». Le patron du Gicam a percé l’abcès : « notre système fiscal est axé principalement sur la collecte fiscale, ce qui expose l’administration à la tentation de tout taxer. … Un champ d’embuscade. En fin de compte, notre système fiscal est dissuasif ! Il constitue un frein à l’élargissement de l’assiette et s’avère être une incitation au basculement dans l’informel ».Des propos qui n’ont pas laissé indifférent le Directeur Général des Impôts : « j’aurais pu commencer à réfuter tout ce que Monsieur le Président du Gicam a dit, mais je ne suis pas venu à Douala pour cela, je suis venu vous tendre la main ». Une main tendue qui va se faire à travers des discussions et un dialogue franc des uns et des autres, en vue d’écrire une loi des finances2023 qui tient compte des revendications des chefs d’entreprises, et des contraintes gouvernementales, dans le but de faire ensemble du Cameroun, un Etat viable et prospère. Une promesse du DGI à ses partenaires qui a finalement été saluée par les membres du Gicam