« Nous allons reprendre dès lundi la levée de ces réserves avec les sous-traitants et partenaires », déclarait Franck Mathiere, le vice-président en charge des opérations internationales de Magil, vendredi dernier, à l’issue de la descente sur le site du Complexe sportif d’Olembé et la réunion avec toutes les parties prenantes, dont des membres de la Task-Force de la Présidence de la République, le ministre des Sports, les responsables des administrations concernées et de Magil. Ce lundi, 16 janvier 2023, le site du Complexe sportif d’Olembé avait plutôt un aspect désertique. Pas de grand monde. Où sont passés les entreprises sous-traitantes de Magil ? « Nous n’avons pas encore été contactés par Magil. Nous avons tenu une réunion entre sous-traitants à l’issue de laquelle nous avons décidé que si Magil nous contacte pour ce redémarrage des travaux, il doit d’abord nous payer. Faute de quoi, personne ne va bouger », nous confiait un des sous-traitants la veille. Ces sous-traitants, une trentaine de PME camerounaises, ont probablement mis leur menace à exécution.
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Joint hier, étant encore sur le site du Complexe sportif d’Olembé, un des sous-traitants a été clair. « Le patron de Magil annonce la reprise des travaux alors qu’il n’a fait aucune démarche vers nous jusqu’à ce moment-ci (mi-journée d’hier, ndlr). Si vous avez vu des gens là-bas, ce n’est rien. Ils ne peuvent rien commencer sans faire appel à nous. Ils vont accéder à nos magasins pour avoir le matériel comment ? », nous indique un sous-traitant sous anonymat. Comme un autre, réitérant leurs réclamations à Magil. « Nous avons sacrifié tout pour exécuter les travaux pour qu’on ait un stade pour jouer la Can. Certains parmi nous ont hypothéqué leurs biens et sont en train de les perdre pour n’avoir pas remboursé les prêts d’argent fait dans les banques et les tontines. Magil annonce la reprise des travaux du chantier sans nous contacter, ni même nous dire le sort qu’il réserve à ce qu’il doit à chacun de nous. Nous attendons qu’il fasse le pas vers nous. Et la seule condition est qu’il nous paye. Et là, on peut repartir avec lui. Mais, en étant très prudent », tranche-t-il. En attendant, les sous-traitants annoncent leur sortie dans les prochaines heures. Lire la suite