Transport interurbain et urbain

Les transporteurs revoient les prix à la hausse

C'est l'une des conséquences de la hausse du prix du carburant à la pompe. Les syndicats des acteurs des transports routiers n’ont pas encore pris une décision y relative.
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16h quartier Bata Nlongkak dans l’arrondissement de Yaoundé 1, où certains véhicules en partance d’Obala racolent des passagers. Julie Essomba arrive en vitesse. Elle veut urgemment se rendre dans cet arrondissement du département de la Lekié. Mais le tarif de transport s’élève à 1000 Fcfa. « Obala, une place : 1000 Fcfa », annonce un convoyeur à la femme qui semble pressée. « Ekiee, depuis quand ? Obala qui se trouve en ici à côté ? », s’exclame-t-elle en marquant un arrêt brusque. « Ok ça va alors. C’est toi qui veux voyager », lui dit le convoyeur sans façon. Sans tarder, la femme emprunte un autre taxi pour se rendre à Olembe, quartier où ont été déportées les agences, croyant que là-bas, le prix serait celui qu’elle connaît : 500 ou 700 Fcfa. Hélas. Le prix du ticket pour Obala est toujours 1000 Fcfa. « Même ici ? Ekieee Obala qui ici à côté ? », s’étonne -t-elle.

Dans la foulée, d’autres usagers arrivent, malgré le prix élevé, ils font le plein. Ils n’ont d’ailleurs pas le choix : « Demain il y a classe. Les enfants doivent partir à l’école ». Pendant que Julie Essomba réfléchit, les convoyeurs d’un ton moqueur, lui font savoir qu’à partir de 17h30-18h, il n’y aura presque plus de voitures. Et là, le tarif passera à 1500 Fcfa. A-elle de prendre la bonne décision : « La mère donne tes 1000 Fcfa tu montes ». Habituellement, l’on sait que plus il y a le trafic dans les gares routières qui vont à Obala le weekend, plus les prix sont souvent élevés : 700 voire 1000 Fcfa. Mais là, la raison est toute autre. Cette fois, cette hausse de prix du transport interurbain est due à l’augmentation des produits pétroliers au Cameroun qui a pris effet depuis le 1er février 2023 à savoir 730 Fcfa à 630 Fcfa pour le litre de Super, 720 Fcfa au lieu de 545 Fcfa pour le litre de gasoil. « C’est depuis l’augmentation du prix du Gasoil et du Super que nous avons revu les prix à la hausse. La mère, même si tu rentres aujourd’hui et reviens demain. Le prix sera le même, 1000 Fcfa. Tous ceux que vous voyez dans la voiture ont payé 1000 Fcfa ». Même situation pour les passagers d’Eseka. Le tarif du prix Yaoundé -Eseka a augmenté de 500 Fcfa, dont 2000 Fcfa à 1500 Fcfa au lendemain de l’annonce de l’augmentation du prix des produits pétroliers. Selon une autre source, habituée aux navettes entre Okolo dans le département de la Lékié et Yaoundé, le prix est de 1000 ou 1500 Fcfa chez d’autres.

Au niveau du transport urbain, les prix des tarifs en matière de taxi sont homologués jusqu’ici à 250 Fcfa toutes villes confondues, en marge des propositions soient mineures ou majeures selon les distances (100, 150, 200 Fcfa par exemple à Yaoundé selon les distances moins longues et 300, 500 selon que la distance est grande), ou des offres plus grandes en courses ou en dépôt ( compter 2000 Fcfa pour un dépôt ou 3000 Fcfa/heure en course de nuit négociable). Les syndicats ne sont pas encore prononcés officiellement, mais les taximen imposent leurs grilles tarifaires. Cette hausse de plus de 15% ne les arrange pas. Chacun y va selon ses sensibilités. Il y en a qui ne transportent plus les personnes qui proposent par exemple 100 Fcfa, 150 Fcfa même si la distance pas n’est longue. « Nous souffrons d’abord pour nous procurer le Super récemment, le prix a encore augmenté et nous portons encore les gens à 100 Fcfa ? Ce n’est plus possible. Nous, on paye le carburant, mais vous ne voulez pas payez le taxi. Vous allez rester là », lance un taximan, en colère à un monsieur qui propose à partir du Carrefour Régi à Yaoundé 100 Fcfa pour se rendre à la Province. Ils espèrent donc que le gouvernement revoit également à la hausse le prix du taxi afin que leurs grilles tarifaires soient officielles. « On ne s’en sort avec cette nouvelle grille de prix. Nos bénéfices prennent un coup. Le prix du taxi doit être revu à la hausse », affirme Jean Pierre, taximan. Pour un autre, il attend juste les nouvelles du journal de 13h : « La question se pose encore ? Attendez lorsque nous allons nous concerter vous allez suivre la nouvelle grille de prix du taxi au journal de 13h. Le Collectif des syndicats des acteurs des transports routiers va s’y pencher », souhaite-t-il. Ce dernier évoque également comme raisons de l’augmentation du prix du taxi : la cherté des prix d’huile de vidange de moteur et autres accessoires automobiles, la cherté du prix des vignettes et autres…

Guillaume Mete

Author: Guillaume Mete

Guillaume Aimée Mete est journaliste au Quotidien Le Jour. Elle est passionnée du journalisme et s’intéresse aux questions liées à la santé et à l’environnement.

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Guillaume Aimée Mete est journaliste au Quotidien Le Jour. Elle est passionnée du journalisme et s’intéresse aux questions liées à la santé et à l’environnement.


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    Guillaume Aimée Mete est journaliste au Quotidien Le Jour. Elle est passionnée du journalisme et s’intéresse aux questions liées à la santé et à l’environnement.