Ils étaient un peu près d’un demi-millier à avoir répondu présent à la cérémonie de lancement de la campagne de lutte contre la corruption lancé le 20 avril 2022 par la Conac à l’université de Ngaoundéré. Autorités administratives, étudiants, enseignants et responsables facultaires ont pris part au lancement de cette campagne de lutte contre la corruption. Le choix de l’Université de Ngaoundéré pour le lancement de cette campagne est, selon les différents orateurs de la rencontre, révélateur du niveau élevé de la corruption qui s’est installée au sein de l’institution universitaire. Pour Uphie Chinjé Melo, recteur de l’université de Ngaoundéré, les membres de la communauté universitaire ne doivent pas utiliser cette application pour nuire. Ils doivent éviter d’utiliser leurs téléphones pour régler leurs comptes ou faire des dénonciations calomnieuses. Samuel Fohtung Tagang, le représentant du président de la Conac, a insisté sur l’utilité des téléphones portables dans la lutte contre la corruption. Il a préconisé les prises des photos, l’enregistrement des voix et la réalisation des vidéos comme preuve de l’acte incriminé.
L’objectif de cette campagne nationale lancée par la Conac à Ngaoundéré est d’emmener les Camerounais détenteurs d’un téléphone à tirer profit de ses services et de les éduquer à transmettre à la Conac, le cas échéant, les éléments de preuve à leur disposition par le numéro Whatsapp mis en service ou via le site internet de la Conac
Le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, a rappelé que depuis 2017, un plan régional de lutte contre la corruption a été institué par lui dans les services publics et parapublics de la région. L’Adamaoua a été classé 1er sur les 10 régions du pays avec un score de 42,64%.