Ngaoundéré

Le vrai faux sabotage des engins de HAB

 Suite à une dénonciation du promoteur de l’entreprise HAB en charge des travaux de construction de la route carrefour Marhaba passant par le collège de Mazenod pour le carrefour bois de Mardock, une enquête judiciaire a été ouverte. Des contradictions et contre vérité dans les déclarations du personnel de la société de l’ancien député Ali Bachir.
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C’est au petit matin du dimanche 28 mai 2023, que les autorités administratives de la région de l’Adamaoua, le procureur général près le cour d’appel de l’Adamaoua sont alertées par l’ancien député Ali Bachir, par ailleurs promoteur de l’entreprise HAB, en charge des travaux de construction de la route carrefour-Marhaba en passant par le collège de Mazenod au carrefour Bois de Mardock, de ce que trois de ses engins ont été sabotés par des inconnus dans la nuit du samedi à dimanche 28 mai dernier. Dans ses déclarations, il explique que des inconnus ont versés du sable dans les réservoirs de ses engins. L’objectif étant de le freiner dans ses travaux. Il accuse pour ce faire ses adversaires politiques à Ngaoundéré.

Ketcha Courtes sur les lieux

Le procureur général près la cour d’appel de l’Adamaoua a instruit alors une enquête. Les éléments de la division régionale de la police judiciaire de l’Adamaoua sont mis à contribution. Célestine Ketcha Courtes, en fin de séjour à Ngaoundéré, fait escale sur le site des travaux pour s’enquérir de cette situation. La membre du gouvernement partage sa peine avec les responsables de l’entreprise HAB trouvés sur place. La police lance les auditions du personnel. Les gardiens de nuits et certains travailleurs sont entendus et des proches de l’homme d’affaires. Dans un premier temps, les collaborateurs de Ali Bachir expliquent aux enquêteurs que le sabotage a été effectué par un groupe de six personnes très tard dans la nuit. « Ils ont versé du sable dans les réservoirs avant de prendre la fuite à bord d’un véhicule. Le temps d’alerter les autres collègues, ils étaient déjà partis », explique l’un des gardiens de HAB. Fait que confirment les autres gardiens de nuit. A la question des enquêteurs de savoir comment ont-ils fait pour connaître qu’il s’agit d’un sabotage ? « Avez-vous ouvert les réservoirs des engins ? ». Aucune réponse n’a été donné par les gardiens encore moins les conducteurs des engins. Les enquêteurs découvrent à la surprise générale, qu’il ne s’agit pas de trois engins déclarés par le promoteur de HAB aux autorités, mais plutôt le contenu d’un compacteur garé sur la chaussée en construction qui a été vidée.

Contradictions

Dans la journée du mardi 30 mai 2023, une autre audition est menée par les enquêteurs. Cette fois, le personnel de HAB confie qu’il ne s’agit pas de saboteurs mais plutôt de voleurs de gasoil dans l’un des engins. Selon eux, le gang en question transportait des bidons de couleur jaune. Le conducteur du compacteur va expliquer qu’aucun sabotage n’a été effectué sur l’engin en question. « C’est le contenu qui a été vidé » va-t-il déclaré lors de son audition. Autre fait relevé par les employés de HAB, le non payement des salaires, le manque de matériel de travail et les équipements de protection individuel (Epi).

Les enquêteurs de la Drpj pour l’Adamaoua attendent toujours d’auditionner l’ancien député Ali Bachir qui a saisi le procureur général près la cour d’appel pour dénoncer le sabotage de ses engins. Les multiples tentatives de votre journal de joindre l’intéressé sont restés veines. « Je suis dans le vol pour l’étranger. Je ne peux pas parler », a répondu Hamadou Ali Bachir, le promoteur de la société HAB S.A.

Délais

Dans les rues de Ngaoundéré, cette affaire de vraie fausse affaire de sabotage des engins de HAB fait le tour des chaumières. Certains pensent que le promoteur de HAB ne pouvant pas tenir le délai de deux mois accordés par le ministre de l’habitat et du développement urbain à son entreprise pour la livraison du chantier, a trouvé des stratagèmes pour se prémunir. Des ingénieurs évoquent un délai intenable au regard de l’évolution et la mobilisation sur le chantier. « Il manque du personnel et des engins. C’est un piège que madame le ministre a tendu à HAB et il ne s’est pas rendu compte. Il travaille moins de 7 heures par jour. Le volume du travail est costaud. Même s’il a la volonté c’est impossible », a expliqué un ingénieur en service à la délégation régionale des travaux publique de l’Adamaoua.

Hier jeudi 1er juin 2023, une demie dizaine d’agents était visible sur le chantier. Ils nettoyaient les caniveaux et la chaussée pour mettre la première couche de gravier sur la chaussée. Une niveleuse décape la première couche de gravier mal posée sur une distance d’environ 150 mètres au niveau du carrefour Marhaba à l’entrée de la cathédrale. Le délégué régional du Minduh pour l’Adamaoua, présent sur les lieux supervise les travaux.

Adorlac Lamissia

Author: Adorlac Lamissia

Adolarc Lamissia, est journaliste, spécialiste des questions politiques, de sécurité et de bonne gouvernance. La question de développement du Cameroun et de l’Afrique sont entre autres ses centres d’intérêts.

Adorlac Lamissia

Adolarc Lamissia, est journaliste, spécialiste des questions politiques, de sécurité et de bonne gouvernance. La question de développement du Cameroun et de l’Afrique sont entre autres ses centres d’intérêts.


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    Adolarc Lamissia, est journaliste, spécialiste des questions politiques, de sécurité et de bonne gouvernance. La question de développement du Cameroun et de l’Afrique sont entre autres ses centres d’intérêts.