Les choses semblent s’accélérer dans les enquêtes prescrites par le chef de l’Etat, concernant l’assassinat de Martinez Zogo. Le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé est arrivé au groupement territorial de la Gendarmerie du Mfoundi lundi dernier vers 19h, pour la reprise des auditions des suspects. A l’occasion, chaque suspect avait droit à un seul conseil. L’officier magistrat était de retour hier matin aux alentours de 10h, ce qui laisse croire que c’est le tribunal militaire qui est saisi pour connaître de cette affaire.
Selon certaines indiscrétions obtenues sur place, l’on annonce déjà la reconstitution des faits. Une évolution, après les auditions qui se sont achevées tard dans la nuit, avec les suspects qui ont été transférés dans les cellules du côté du Secrétariat d´Etat à la défense (Sed). La journée de mardi était calme du côté du groupement territorial de la gendarmerie du Mfoundi, où les activités ont repris leur cours normal. Le grand portail était largement ouvert, les portes ouvertes pour accueillir les usagers, cette fois sans filtrage comme ce fut le cas lundi. Ceci à la grande satisfaction de certains. « La journée de lundi était très difficile, nos activités étaient paralysées dans la mesure où, la plupart de nos clients sont pour l´essentiel ceux-là qui viennent soit pour déposer une plainte en ces lieux, soit être entendus comme témoins, où alors pour faire une déposition. Je souhaite que tout se termine très vite », indique un prestataire de service, qui se réjouit du retour au calme, permettant aux uns et aux autres de vaquer normalement à leurs occupations.
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Pour les conseils, tout se passe bien. Les droits de leurs clients jusque-là sont respectés. « Les droits de nos clients sont respectés. J’ai eu accès à mon client, c’est encore la phase préliminaire. Il faut être patient. Nous ferons le point le moment venu », lance Me Charles Tchoungang, avocat d’Amougou Belinga, à un journaliste venu aux nouvelles, avant de quitter les lieux.
La veille déjà, au moins un proche du Pdg du groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga, a eu accès à lui, selon des sources dignes de foi, pour lui apporter de la nourriture mais également des vêtements de rechange. Ici, tout se passe sous la supervision du colonel Otoulou.