Consommation

Le sous-préfet de Dschang en guerre contre le formol

L’administrateur civil menace de sanction tout utilisateur de ce produit chimique, qui provoque le mûrissement précoce des fruits mis en vente.
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Image d’illustration

 

Le communiqué du 11 juillet 2023, du sous-préfet de l’Arrondissement de Dschang, dans la Menoua, qui suscite les commentaires les plus enflammés, met en garde les consommateurs de certains produits alimentaires dans sa circonscription, contre l’utilisation du formol par certains commerçants, « dans l’optique de faire mûrir ou de conserver les dits produits ». Tout en leur demandant de rester vigilants, il promet que des descentes inopinées seront organisées pour traquer ces « marchandises impropres à la consommation », dans la mesure où ils porteraient des menaces graves à la santé des populations.

 

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En cette période de congés scolaires, où l’activité commerciale s’est intensifiée du fait de la présence de nombreux débrouillards saisonniers, la concurrence sur le marché est féroce, et ceux qui s’alimentent dans les rues pourraient bien mettre leur santé en difficulté. En fait, la vente ambulante du plantain mûr braisé accompagné de prune, de la banane mûre, des oranges, etc. a le vent en poupe. Selon des experts français, « les solutions de formaldéhyde sont irritantes pour la peau et les yeux. Les vapeurs de ces solutions provoquent une irritation des yeux et des voies respiratoires… ». Ceux qui consomment les produits conditionnés au formol s’exposent ainsi à des effets dangereux comme les allergies cutanées (eczémas, urticaires, …) ou des problèmes respiratoires avec l’asthme ou la rhinite.

Seulement la réaction du Sous-préfet surprend les spécialistes de la filière agricole. « On a toujours utilisé les produits chimiques pour conserver ou accélérer la maturité de certains aliments. Ce qui se passe avec la tomate est même proprement scandaleux mais l’on ne fait rien », observe un ingénieur général d’agriculture qui cumule 30 ans d’expérience. Il pense que le chef de terre n’a pas les moyens de lutter contre la pratique. « C’est depuis longtemps que les bayam sellam emballent la banane et y versent des produits vendus dans nos marchés pour accélérer son mûrissement, dès lors que son prix est supérieur à celui de la banane verte. Il faut seulement être vigilant mais au Cameroun de manière générale, cette pratique est courante ». A croire qu’elle n’était pas encore connue à Dschang

Franklin Kamtche


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