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Le 22 mars 2023, un rapport alarmant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a révélé une augmentation de 54% du nombre de civils tués au Mali entre 2021 et 2922. Le bilan s’est ainsi alourdi ; passant de 584 à 1277 victimes. Ces chiffres ne prennent même pas en compte le massacre de Moura en mars 2022, dont le bilan humain reste officiellement indéterminé. On estime toutefois qu’entre 200 et 600 civils ont été tués par l’armée malienne et ses alliés, les mercenaires de Wagner, lors de cette tragédie.
L’ONU a également enregistrés une hausse de 35% des violations des droits humains dans le pays, avec une augmentation significative des viols, des disparitions et des blessés suite à des actes de violence. Cette situation tragique est directement imputable à l’armée malienne et au groupe Wagner.
Ce qui rend cette situation encore plus hallucinante, c’est le coût exorbitant que le Mali doit supporter pour les services du groupe Wagner. Les mercenaires russes coûtent environ 10 millions de dollars par mois, soit 120 millions de dollars par an. Selon la Deutsche Welle, cela équivaut à près de 45% du budget malien annuel alloué à la santé…
Pendant ce temps, les attaques terroristes se poursuivent sur le territoire malien, comme en témoigne la récente attaque dans la région de Sévaré, où dix civils et trois soldats ont perdu la vie le samedi 12 avril, ainsi que celle du vendredi 9 juin près de Tombouctou, au cours de laquelle un soldat de l’ONU a été tué et huit autres grièvement blessés.
Face au coût financier astronomique que représente le groupe Wagner pour le Mali, et compte tenu de son efficacité douteuse, on peut légitimement se demander combien de temps cette situation précaire va perdurer…
Ibrahim Konaté