Pour une bonne fraction des cadres du Social democratic front, le parti court vers une inévitable implosion. A quelques mois de son congrès national, censé relancer la machine, c’est la guerre des tranchées. Au cours de la dernière session de son comité exécutif national le week-end dernier à Yaoundé, la plupart des résolutions prises en ont donné la preuve. Les structures de base, supposées incarner les aspirations du petit peuple des militants, vient d’être mis de côté, pour laisser place à des personnes nommées. Dans les rangs, l’on explique que c’est depuis un an que les opérations de renouvellement des structures de base ont été lancées sur le territoire national. Et qu’au cours d’une réunion d’évaluation avec les présidents des commissions, préparatoire à ce conclave décisif, les dirigeants du parti étaient arrivés à la conclusion que « les renouvellements des organes connaissaient des blocages sur le terrain, d’où l’urgence de mettre les comités exécutifs régionaux (de côté) d’après les textes du parti pour permettre (aux) membres du Nec de travailler en synergie et dans le temps ».
En effet, rendu à mi-décembre 2022, beaucoup de circonscriptions électorales ne sont pas renouvelées, pas assez de coordinations départementales sur les 58 existantes et des exécutifs régionaux visiblement réfractaires à l’exercice. Le communiqué rendu public soutient qu’au lieu d’apporter leur soutien à l’avancée du processus, certains exécutifs régionaux ont créé des conflits avec les équipes du Nec. Les régions du Centre, de l’Ouest et du Littoral sont citées comme des centres de défiance par les partisans de la décision prise samedi. En application donc de l’article 18 alinéa 8 des statuts du Sdf qui stipule que « Le Comité Exécutif National peut, en cas de péril menaçant l’intégrité du Parti et imputable au Comité exécutif concerné, prendre toute mesure qu’il juge nécessaire et ordonner la réorganisation du Parti dans une Région et/ou dans une Circonscription électorale. Lire la suite.