Un communiqué de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la Présidence de la République confirme ce 2 février 2023, l’interpellation des premiers suspects dans le cadre de l’assassinat de Martinez Zogo, le chef de chaine de la radio Amplitude. : « Le Ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République porte à la connaissance de l’opinion qu’en exécution des très hautes instructions du président de la république, son excellence Paul Biya, une Commission d’enquête mixte gendarmerie –police, a été mise sur pied, afin de faire la lumière sur l’assassinat du journaliste Arsène Salomon Mbani Zogo alias Martinez Zogo.
Les investigations menées dans ce cadre ont à ce jour permis l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectée. D’autres restent recherchées. Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’en suivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes mêlées à un titre ou à un autre à l’assassinat de martinez Zogo. En cette circonstance tragique, le chef de l’Etat souhaite rendre un hommage appuyé au regretté journaliste Martinez Zogo et redire son soutien à toute la profession. Il réitère à la famille du défunt ses condoléances les plus attristées et l’assure de la compassion de la Nation toute entière », précise le communiqué signé ce 2 février 2023 par Ferdinand Ngoh Ngoh. Indignation Le communiqué de la présidence de la République intervient 13 jours après la découverte macabre de la dépouille du célèbre présentateur de l’émission « Embouteillages ». Le 22 janvier dernier, le corps de Martinez Zogo a été retrouvé en état de décomposition à Ebogo 3, une banlieue de Yaoundé. Depuis la découverte de la dépouille de Martinez Zogo, la communauté internationale et nationale ne cesse de s’indigner. Au Cameroun, les partis politiques, les confédérations religieuses, la société civile, les syndicats, les associations de défense des droits de l’homme ont interpellé les autorités judicaires à faire la lumière sur cet assassinat. Les voix s’élèvent pour demander aux autorités camerounaises le respect de l’article 2 du pacte international relatif aux droits civils et politiques qui dispose : « Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à : Garantir que toute personne dont les droits et libertés reconnus dans le présent Pacte auront été violés disposera d’un recours utile, alors même que la violation aurait été commise par des personnes agissant dans l’exercice de leurs fonctions officielles.
Martinez Zogo a été enlevé le 17 janvier dernier vers 20h au moment où il regagnait son domicile. L’animateur radio a était au volant de sa voiture lorsque les inconnus l’ont enlevé non loin d’un poste de gendarmerie. Selon l’autopsie faite quelques heures après la découverte de sa dépouille, Martinez Zogo a été torturé avant son assassinat. Dans l’édition du quotidien le Jour publié le 30 janvier 2023, les sources expliquaient au Quotidien Le Jour qu’un jour avant l’enlèvement de Martinez Zogo, les gendarmes avaient procédé à une descente dans son quartier pour repérer son domicile. Me Alice Nkom, avocat au barreau du Cameroun souhaite que les présumés assassins de Martinez Zogo soient traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. L’avocat interpelle les responsables judicaires à faire également la lumière autour des autres journalistes et citoyens décédés dans les conditions troubles.