On s’y attendait. La soirée du 04 décembre 2022 était bouillonnante à l’Assemblée nationale du Cameroun. A l’occasion des discussions générales sur le projet de loi de finances pour l’exercice 2023, l’hémicycle a fait son plein d’œuf. Pour qui connait les rouages de l’institution, c’est un moment important de la vie parlementaire. Le ton était, comme d’habitude, incisif. ‘’La Cni, un exercice banal’’ C’est l’honorable Joshua Osih qui a donné le ton. Le député du Social democratic front (Sdf) a regretté l’inaction de l’Assemblée car à chaque fois que le projet de loi est déposé, il ressort intact ; aucune virgule ne change. « Vous ne pouvez rien faire sans Cni. Un exercice aussi banal que celui-là nous dépasse. On arrive à faire des budgets de 55 mille pages ; on arrive à faire des passeports biométriques etc. Mais la simple petite carte nationale d’identité nous dépasse. En tant que pays qui aspire à l’émergence c’est souillant », a tonné le cadre du parti de la balance. Cabral Libii, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) a fait monter le mercure. Le député s’est insurgé contre l’augmentation de 50% du prix du timbre fiscal dans un pays où les citoyens ont déjà du mal à tenir au quotidien. Il passe de 1000 Fcfa à 1500 Fcfa. « Avec cette loi de finance, le gouvernement veut augmenter la captation des revenus des personnes physiques… ». Pour l’honorable, ce n’est pas là-bas que le gouvernement devrait chercher à renflouer les caisses. Il doit chercher ailleurs et non au niveau des timbres. Pour lui, la solution se trouvait dans les 17 amendements proposés, et non retenus ; ce qui éviterait d’accabler davantage le peuple. Sur la question de la recevabilité de ses amendements, il a fustigé l’attitude de ses collègues députés, membres de la commission des finances et du budget de la chambre basse. Lire la suite.