Alignés en file indienne aux services de la Sous-préfecture au lieu-dit « Province », hommes, femmes et enfants attendent d’être reçus. Entre les mains, ils tiennent chacun des papiers à faire estampiller. Certains sont là pour leurs dossiers de concours, d’autres pour des documents administratifs. Ils sont venus acheter le timbre fiscal. Depuis le 01er janvier 2023, le prix de cette marque est passé de 1000 à 1500 Fcfa. Malgré cette hausse du prix, les citoyens accourent toujours vers ce service. Ils expriment tout de même leurs désagréments bien que ce soit la loi qui l’exige. « Je suis très surprise par cette tournure des prix. Je suis arrivé du village ce matin pour constituer mon dossier pour les gardiens de la paix. On me dit trois timbres à 4500 Fcfa. Un ajout de 1500 Fcfa, c’est énorme pour moi. Je n’ai pas prévu cette dépense. J’ai été obligé d’appeler mon frère pour qu’il me transfère de l’argent », Steve Omgba. Marcel Tandeng se trouve dans la même situation. « Je regrette n’avoir pas déposé mes dossiers au mois de décembre 2022 pourtant mon père m’avait donné l’argent nécessaire. J’ai trainé dans la constitution du dossier et je suis obligé de compléter l’argent en plus avec la hausse du prix timbre fiscal », regrette-t-il le visage serré.
Les dépenses sont doublées pour les différents candidats aux concours qui se sentent contraints de constituer les dossiers. « Nous dépensons plus mais nous n’avons pas de choix. Nous nous alignons aux décisions du gouvernement. Nous avons mal ; mais nous n’avons pas d’alternative », confie Nadège Mvondo. « Je pense que le gouvernement devrait passer par une phase de sensibilisation. Les citoyens n’ont pas été préparés à ce changement brusque. Nous n’avons pas les mêmes moyens », poursuit-elle. Pour Rodrigue Tchuem, il est à 10.000 Fcfa des dépenses uniquement pour les timbres Lire la suite