L’installation, le 17 décembre dernier, de quatre cellules du Sdf dans la localité de Njunang, dans la circonscription de Bafoussam 3ème, a pris les allures d’un événement. Présentée comme la rentrée politique de Bernard Tchanou, ancien maire de cette commune dont la popularité a pris des rides, il s’agissait pour Jean Claude Kueté, le président de la sous-commission du Comité Exécutif National pour la Mifi, d’installer les bureaux de quatre cellules renouvelées, en leur faisant prêter serment sur les statuts du Social Democratic Front. Les cellules de Njunang Metet, Njunang Latite, Tchouo et Lakfé 1 se sont engagées à respecter ces textes et travailler avec la hiérarchie du parti pour des lendemains plus reluisants pour ce parti, qui gérait jadis la totalité des communes du chef-lieu de l’Ouest. L’on a appris que la préparation technique de cette opération était l’œuvre de Jonas Saha, le Secrétaire à l’Organisation de cette circonscription politique, sous la supervision de l’ancien député Deffo Oumbé et l’ex-maire Emmanuel Tagne Ngeko, qui ont plaidé pour l’accélération du renouvellement d’autres cellules, afin de tenir le comité exécutif électif de cette Circonscription Electorale dans les délais prescrits par le Nec.
Depuis peu, ce type d’activité est rare. Et pour cause, le Sdf est devenu un panier à crabes. Les uns griffent brutalement les autres, au gré des vents. Au lendemain du comité exécutif national qui a décidé de dissoudre tous les exécutifs régionaux pour les remplacer par des coordinations nommées, la tension est montée d’un cran supplémentaire. Au cours d’une session jugée illégale par les autres, le comité exécutif de la région du Littoral, sous la houlette de son président en disgrâce au sommet, le député Jean Michel Nintcheu, a exigé la démission du chairman du parti, à la commande depuis sa fondation en 1990. Il reproche à Ni John Fru Ndi, accusé de « haute trahison », l’autoritarisme qui l’a poussé à dissoudre des exécutifs élus, après les nominations controversées du mois de juin.
Une affaire de dauphin
A l’époque déjà, J. M. Nintcheu et ses affidés, exigeaient pas moins qu’un congrès extraordinaire pour remettre le parti sur les rails. A tout le moins, procéder au renouvellement consensuel du Comité exécutif national et réviser la politique générale du parti. « (Ces nominations) sont inopportunes. L’usage veut que le shadow cabinet Lire la suite