Après la sortie le 22 mai dernier du ministre de l’Administration territoriale qui annonçait la guerre contre le discours de haine, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie nationale de faire part des mesures répressives qui seront désormais appliquées contre tout auteur des discours haineux. Dans un message de Galax Etoga, daté d’hier, 25 mai 2023, « l’apologie de la haine menée par certains leaders d’opinion et des individus malveillants dans les réseaux sociaux et autres plateformes communicationnelles, qui tiennent des propos d’incitation à la haine et autres outrages sur l’identité constituent une préoccupation socio-sécuritaire majeure susceptible de fragiliser l’unité et la cohésion nationale. » Pour lutter efficacement contre ce qu’il qualifie de ‘’menace sournoise’’, Galax Etoga prescrit l’interpellation systématique et l’ouverture d’une procédure judiciaire contre toute personne se rendant coupable de l’apologie de haine tribale.
Ces actions, justifie-t-il s’appuient sur les dispositions légales en vigueur au Cameroun notamment la loi n°2019/020 du 24 décembre 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal qui réprime l’outrage à la tribu ou à l’ethnie. L’alinéa 1 de cette loi stipule : « Est puni d’un emprisonnement d’un (01) an à deux (02) ans et d’une amende de trois cents mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs, celui qui, par le moyen que ce soit, tient des discours de haine ou procède aux incitations à la violence contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique. Il ordonne également un suivi particulier de l’évolution du phénomène dans les divisions administratives pour une éventuelle anticipation et un compte rendu de tout fait digne d’intérêt.