Dans une correspondance adressée le 22 août 2022 par la compagnie d’électricité au recteur de cette institution universitaire, Eneo interpelle son client de manière sèche : « Sauf erreur ou omission de notre part, l’examen à date de vos comptes dans nos livres révèle que vous restez nous devoir la somme hors intérêts de retard de 1 760 818 212 FCFA…», écrit l’entreprise dans sa « mise en demeure de payer avant suspension de la fourniture en énergie électrique ». Cette mise en demeure relance la question des impayés de l’État et de ses démembrements, qui plombe l’équilibre financier du secteur de l’électricité au Cameroun. L’on se souvient que l’État du Cameroun avait dû mettre un œuvre, dès décembre 2021, un plan d’apurement visant à rembourser au total 182 milliards de FCFA de dettes dues à Eneo. Il y a 3 mois, une dette de 118 milliards a été réglée à Eneo par l’Etat mais l’énergéticien camerounais réclame également le paiement des intérêts générés par des retards de paiement, et imputés à son compte lors des transactions financières. Restait donc à éponger 64 milliards de FCFA auxquels il faudrait rajouter la facture liée à l’éclairage public dont le montant n’est pas encore connu.