Emmanuel Macron vient d’être reconduit à la tête de la république française pour les cinq prochaines années. Le candidat de la République en marche remporte le scrutin avec 58,8%, moins quand 2017 (66,1%), contre 41,2% pour son rival, Marine Le Pen de l’extrême droite. Le taux d’abstention s’élève à 28,2% au second tour. Une élection présidentielle suivi par de nombreux Camerounais.
Yves Blaise Eloundou est resté scotché à son poste récepteur toute la soirée de dimanche. Rfi était sa source d’information. Pour cet enseignant : « C’est important d’être informé. L’élection de Macron est une bonne chose pour la France parce qu’elle barre la voie à Marine Le Pen. On connait le positionnement historique de Marine Le Pen. Macron avait décidé de déclassifier certains documents du continent africain. Nous attendons toujours. » Inès Noah quant à elle, se dit plutôt émerveillée par la rapidité de la publication des résultats : « En réalité, les candidats ne m’intéressent pas. La rapidité dans la transmission des résultats, la clarté et la transparence donnent un goût particulier à cette démocratie européenne. Chez nous, on invite les partis à surveiller leur note. Même quand vous votez, il faut attendre des jours pour être fixé. A un moment on se demande si nos voies sont comptés. On aime citer la France comme exemple. Voilà une élection qui nous interpelle à plus de transparence pour éviter les contestations. »
Antoine Nana se veut plus tempéré. Le vendeur de journaux à la criée invite ceux qui critiquent la démocratie camerounaise a être plus patient. « Il est vrai que les élections au Cameroun sont ce qu’elles sont. On ne saurait comparer le processus à celui de la France. Des récriminations sont nombreuses. Je pense que les choses s’améliorent progressivement.»
Emmanuel Macron devient ainsi le troisième Président de la république française à être réélu après François Mitterrand et Jacques Chirac.