Candidat unique de la communauté Sawa au poste de président général de l’Eglise évangélique du Cameroun (Eec), le Pasteur Billa Mbenga Alexandre a été élu par acclamation, ainsi que certains autres membres de son bureau pour un mandat de 5 ans. L’on note avec attention l’entrée d’une seule femme, la révérende Abestine Kenmogne, née Memiafoh Sobjio, au poste de secrétaire général. Le Pasteur Docteur Njouenwet Kopp Bernard devient le 1er vice-président cependant que l’ancien d’Eglise Fochive Edouard est élu trésorier. Selon les mêmes procédés, les membres du conseil synodal général sont aussi connus. On l’avait déjà vu venir, le consensus sur certains détails ayant été acquis avant le conclave. « Il ne fallait plus souiller l’Eglise. Les dernières dissensions nous ont rempli de honte », confesse André Kemle, ancien d’église dans une paroisse de Bafoussam.
L’Eec sort en effet d’une grave crise, qui avait conduit les camps, contrairement aux prescriptions de la foi, jusqu’au tribunal. Au sortir du synode de Ngaoundéré, de graves malentendus étaient nés autour de la « sawaïté » du Professeur Pasteur Hendje Toya, élu en la circonstance, après un duel fratricide inattendu. Même des chefs traditionnels Duala ont trouvé à redire sur l’ethnie de ce prélat originaire du nord Makombè, aujourd’hui décédé, à qui ils préféraient ouvertement le profil du Pasteur Priso Moungolè, plus pur côtier. Face au bicéphalisme inévitable, il a fallu la médiation du président émérite de l’Eglise, le Révérend Charles Emmanuel Njike, pour calmer les esprits. Lire la suite