Ebolowa : Les cybercafés en voie de disparition

La capitale régionale du Sud ne dispose pas de ces espaces, ce qui plonge les habitants dans l’embarras. La situation dure depuis 3 ans.
Cyber

Vivre sans un espace public où l’on peut surfer sur internet. Tel est le quotidien des habitants de la ville d’Ebolowa depuis près de trois ans. Ce mardi, 06 septembre 2022, soit le deuxième jour de la rentrée scolaire. Un groupe d’élèves du lycée bilingue de la ville fait son entrée dans un centre informatique. L’un d’eux demande s’ils peuvent surfer. « Non, il n’y a plus de cyber ici, désolé ». L’élève relance : « pourriez-vous alors nous indiquer là où nous pourrions aller surfer dans la ville ? ». Et l’autre de répondre : « je regrette, nulle part. Il n’existe plus de cyber cafés à Ebolowa ». Les enfants repartent en s’indignant dans leurs commentaires de cette situation. Depuis plus de trois ans, la ville d’Ebolowa, capitale de la région du Sud et ville universitaire depuis peu, ne dispose pas d’un espace public où l’on peut surfer sur internet. Sébastien Bidjo, enseignant dans un lycée de la ville se trouve dans le même embarras. Il confie avoir, « été obligé d’acheter une machine et une clé internet pour surfer à la maison. Une dépense importante dans le budget familial ». Eric Biwolé, élève en classe de terminale dit se débrouiller avec un téléphone android. Et comment en est-on arrivé là ? Quand l’on se souvient que ces espaces étaient très fréquentés il y a quelques années. Arnaud Ntolo, promoteur d’un cyber café à Ebolowa ayant fermé ses portes croit avoir une réponse. « Ça ne rapporte plus. Or il y a des charges à supporter. Les taxes, les factures et la maintenance ». Une situation bien embarrassante non seulement pour la communauté éducative, mais aussi pour le reste des habitants de la ville qui avaient déjà leurs habitudes en ces lieux. Surtout pour ceux qui à cause de leur pouvoir d’achat, ne peuvent pas se permettre de s’offrir un téléphone android ou un ordinateur et une clé internet. La grande inquiétude ici étant de savoir si cette situation va perdurer. La seule lueur d’espoir, réside dans le fait qu’avec la toute première rentrée académique du mois d’octobre prochain, l’on puisse assister à l’ouverture et la prolifération de ces espaces cybernétiques près des campus.

Jérôme Essian

Flore Edimo

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