Le choléra continue de faire des victimes. La semaine dernière, deux personnes, un homme et une femme sont décédées au quartier Biyem-Assi, précisément derrière « Mobil Biyem-Assi ». Elles sont passées de vie à trépas, quelques heures seulement après le diagnostic, marqué par la diarrhée et de vomissements intenses. La troisième victime toujours de la même zone est actuellement sous soins intensifs à l´hôpital de Djoungolo.
Les signes vont se manifester au retour de l´anniversaire chez leur voisine, laquelle est parmi les victimes. Transportés par les familles, sur leurs dos dans un centre hospitalier le plus proche, ceux-ci rendent l’âme en chemin. Saisies, les autorités sanitaires ont effectué une descente sur les lieux, afin de procéder à la désinfection totale, mais aussi des personnes, qui se sont proposées de les conduire vers l´hôpital, afin d´éviter la propagation de l´épidémie. Face à l´urgence de la situation et de la règlementation en vigueur, les corps des victimes ont été immédiatement conduits dans leurs villages respectifs, où ils ont été inhumés. Un coup dur pour les familles, qui ont perdu en l´espace de quelques minutes deux êtres chers. Tous les regards sont désormais tournés vers le centre hospitalier de Djoungolo où se trouve la troisième victime, désormais c´est la vigilance au quartier. Des équipes sanitaires sont à pied d’œuvre pour éviter la propagation de l’épidémie, mais davantage pour éviter son expansion vers d’autres régions du pays. Au 19 avril, la situation épidémiologique faisait état de88 personnes cas notifiés et cinq décès pour un taux de létalité de 5,68% », selon la source du Minsanté, ajoutant que l’épidémie était actuellement dans six districts de santé de la capitale camerounaise.
Selon le Minsanté, le système de surveillance a été mis en alerte. «Des équipes sanitaires ont été mobilisées pour la sensibilisation et la désinfestation des ménages et communautés affectés», indiquait Manaouda Malachie. Le Cameroun subit une épidémie de Choléra depuis octobre 2021. Sur les dix régions du pays, au mois de Janvier 2023, quatre sont toujours actives : le Centre, le Littoral, l’Ouest et l’Extrême-Nord selon Médecins Sans Frontières (MSF). Le choléra est une infection intestinale aiguë due à une bactérie présente dans les eaux sales et stagnantes. Il est donc primordial, en parallèle de la prise en charge des malades, d’offrir l´accès à l’eau potable et à l’hygiène. Le choléra provoque une diarrhée aqueuse aiguë et peut tuer en quelques heures s’il n’est pas traité. Le ministère de la Santé appelle donc les Camerounais « à faire preuve de vigilance et d’observer les règles d’hygiène ». Depuis octobre 2021, le pays a enregistré15 220 infections et 306 décès, avec un taux de létalité à 2% au7 février dernier, d’après le Centre de coordination des opérations d’urgences de santé publique (CCOUSP).