Rebondissement au tribunal militaire de Yaoundé, dans l´affaire de l´assassinat du journaliste Martinez Zogo, avec les inculpations qui continuent. Ils sont désormais au nombre de quinze, avec deux autres inculpations par le juge d’instruction du tribunal militaire chargé du dossier. C´est deux autres éléments de la Direction générale de la Recherche extérieure (Dgre), qui sont inculpés pour complicité de filature, enlèvement et torture dans l´affaire de l´assassinat de chaine d´Amplitude Fm, Martinez Zogo.
Ces derniers ont été déférés immédiatement à la prison principale de Kondengui, au terme des auditions au cabinet du juge d’instruction militaire, le magistrat Aimé Florent Sikati désormais en charge du dossier. Faut-il le préciser, ces deux éléments avaient été élargis dans un premier temps, parle juge civil Oyono Ebessa au moment de l’inculpation et la mise en détention provisoire des autres suspects. L’arrivée du Lieutenant-colonel, a remis en cause cette option, qui a choisi d’auditionner à nouveau tous les acteurs dans ce dossier, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines. Le magistrat a dû trouver des éléments de nature à incriminer ces derniers. Au regard de la nouvelle approche du nouveau juge, il n’est pas exclu d’autres inculpations de certaines personnes libérées dans le cadre de l’enquête préliminaire de la commission mixte Gendarmerie-police ou devant le juge civil le 4 mars dernier.
Pour rappel, en attendant que les identités du meurtre du journaliste Martinez Zogo soient dévoilées, 13 personnes avaient été déjà inculpées. Cerlin Belinga, le Commissaire du gouvernement, après lecture du rapport d’enquête préliminaire produit par la Commission mixte gendarmerie et police, avait indiqué avoir assez d’indices pour retenir le Pdg du groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga, le Lieutenant-colonel Justin Danwé et la dizaine d´éléments de la Dgre, ainsi que le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko, le patron de la Direction générale de la recherche extérieure. Une décision, après plus d’un mois d’enquête, les principaux mis en cause dans cette affaire ont donc été déférés pour certains à la prison militaire et pour d’autres à la prison principale de Yaoundé. Martinez Zogo, journaliste Radio qui dénonçait ouvertement la corruption galopante dans le pays avait été enlevé le17 janvier et retrouvé mort cinq jours après. Son corps dépourvu de vêtements et déjà en état de décomposition, avait été retrouvé le 22 janvier 2023, à Ebogo 3 vers Soa, à 15 km au nord de Yaoundé par des inconnus.