
La ville d’Ekondo Titi dans la région du Sud-Ouest est en deuil. Sept personnes ont trouvé la mort dans une attaque hier 02 mars 2022 selon les informations données par le gouverneur de cette région. « Dans un petit corridor dans lequel la véhicule du sous-préfet devait passer, les terroristes avaient posé des explosifs qu’ils ont déclenché. Après l’explosion, ils se sont mis à tirer sur la voiture puis qu’ils étaient en embuscade. Six personnes dont les occupants du véhicule du Sous-préfet dont lui-même, le maire, le président de la section Rdpc, le chef du village de Bekora, le garde du corps du sous-préfet, le chauffeur. Dans le pick up des forces de défense, un jeune officier, un lieutenant a été grièvement blessé. Je viens d’apprendre qu’il a rendu l’âme. Au total, nous avons perdu 7 personnes », a indiqué Bernard Okalia Bilai. Le drame est survenu sur l’axe Ekondo titi-Bekora aux environs de 11h30. Le sous-préfet effectuait une visite socio-économique dans cette localité.
Depuis plusieurs mois, la ville d’Ekondo Titi paye un lourd tribut dans le cadre de la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le mercredi 24 novembre 2021, une attaque armée survenue au lycée bilingue d’Ekondo Titi avait couté la vie à quatre élèves et une jeune enseignante. Le 14 février de la même année, quatre soldats appartenant au 21e Bataillon des fusiliers marins (Bafumar) sont tombés dans une embuscade au village Bekora Barombi à Ekondo-Titi non loin de leur poste. Trois des quatre marins ont été tués et le quatrième a été grièvement blessé.
Cette attaque survenue ce 2 mars témoigne du fait que le contexte sécuritaire reste encore très tendu dans les deux régions confrontée depuis 2016 à une crise sécuritaire. Les civils, les fonctionnaires, les élèves sont généralement ciblés lors des attaques des hommes armés. Me Felix Agbor Balla, président du Centre pour les droits de l’homme et de la démocratie en Afrique (Chrda), dénonce cette attaque terroriste et interpelle les autorités gouvernementales à faire toute la lumière sur ce drame. Ce défenseur des droits de l’homme lance un appel au président de la République à favoriser le dialogue franc et sincère pour résoudre définitivement cette crise qui continue de causer les dégâts à tout un peuple.
P.N et M.M.N