Le gouvernement de la République n’a pas manqué de réagir au lendemain d’un drame survenu le 7 septembre dans l’arrondissement de Muyuka, région du Sud-Ouest. Selon le communiqué du ministre de la Communication, six passagers d’un car de transport en commun ont perdu la vie mercredi aux environs de 14h sur l’axe Buéa-Kumba au lieu-dit Mile Thirty. Les hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur le car qui transportait 14 passagers dont sept femmes et sept hommes. Une femme parmi les 14 passagers a perdu la vie tandis que cinq hommes sont décédés sur place. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital régional de Buéa. Huit autres blessés sont pris en charge dans cette formation sanitaire selon le communiqué du gouvernement « Le gouvernement de la République condamne avec la plus grande fermeté, cette attaque lâche et ignoble perpétrée contre des civils innocents, par des terroristes qui ont perdu toute humanité, dans le but de semer la terreur au sein des populations et de compromettre une rentrée scolaire porteuse d’espoir dans la région du Sud-Ouest », relève le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.
Les organisations de défense des droits de l’homme condamnent cette attaque des groupes armés et souhaitent l’ouverture d’une enquête afin que les auteurs puissent répondre de leurs actes, conformément aux lois en vigueur devant les juridictions nationales. C’est le cas avec le Centre pour les droits de l’homme et de la démocratie en Afrique (Chrda). Cette organisation des droits de l’homme attire l’attention des autorités gouvernementales surtout celle du président de la République à prendre les mesures nécessaires pour résoudre de manière définitive la crise anglophone. Ces solutions proposées par la société civile passe par l’organisation d’un dialogue franc et sincère entre le gouvernement de la République ainsi que certaines factions des groupes armés.
Depuis le déclenchement de la crise anglophone en octobre 2016, ce n’est pas la première fois qu’une scène horrible soit enregistrée dans la localité de Muyuka. Le 20 mai 2019, la petite Martha, âgée de quatre mois avait trouvé la mort au domicile de ses parents lors d’une attaque des hommes armés.