
12h30. Le temps a comme suspendu son envol à l’aéroport international de Douala ce samedi 24 septembre 2022. Aucun passager n’est autorisé à traverser le grand portail pour emprunter les escaliers qui mènent vers le hall. Seuls des employés des compagnies aériennes et d’autres personnels de l’aéroport jouissent de ce privilège aujourd’hui. Deux policiers en faction veillent à la consigne. Du coup, le parking tient lieu de hall à ciel ouvert. Des bagages sont compilés les uns sur les autres sur des charriots immobiles. Les jeunes qui grouillent souvent dans le coin pour proposer des services d’emballage et pesage des valises et colis ne sont pas visibles. Le petit écran d’affichage des données de vols installé ici est éteint. Les potentiels voyageurs et leurs proches ont pris place sur des bancs publics. Les visages sont tristes. «Nous sommes arrivés à l’aéroport et on nous signale qu’il n’y a aucun vol. Nous sommes tous dehors », alerte une dame au téléphone. Elle est venue accompagner son frère cadet qui devait effectuer son tout premier voyage par avion aujourd’hui, à destination du Rwanda. Le vol programmé à 14h30 n’aura plus lieu. Lire la suite