Le calme règne cette fin d’après-midi au siège de la radio Amplitude Fm, située au carrefour Ceper à Yaoundé. A 13h, la salle de rédaction est vide. Seul le technicien de la station radio est à son poste de service. Ce technicien qu’on appelle affectueusement le grand Ngombale passe le temps à diffuser la musique à l’antenne. Il n’a pas travaillé comme tous les jours ouvrables entre 6h et 12h pour la diffusion de l’émission Embouteillages, présentée par Martinez Zogo. Cette émission diffusée de lundi à vendredi entre 9h30-12h n’a pas été programmée ce 18 janvier 2023 :« Martinez Zogo a quitté la radio mardi 17 janvier aux environs de 20h pour regagner son domicile. Comme d’habitude je l’attendais ce mercredi matin pour la présentation de son émission. Mais avant le début de son émission, c’est son épouse qui est venue à la radio nous informer que son mari n’est pas arrivé mardi soir à la maison et que ses deux numéros de téléphone sont injoignables », affirme le technicien d’Amplitude radio.
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La présence de madame Zogo ce 18 janvier à la radio Amplitude a suscité une peur auprès des employés de cet organe de presse comme l’affirme Charlie Tchouemou, le rédacteur en chef : « Depuis que nous avons appris que notre collègue est introuvable, tous les collaborateurs ont eu peur. Les émissions du matin n’ont pas été diffusées. Seul le journal de 12h a été présenté. Beaucoup d’employés sont rentrés chez eux. Nous avons été choqués de voir l’épouse de notre chef de chaîne venir nous informer qu’elle n’avait pas les nouvelles de son mari. Jusqu’à présent nous ne savons pas ce qui se passe ».
Depuis hier matin, une publication de François Mboke, le président du Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac), a été largement relayée sur les plateformes des journalistes. Dans cette publication, le président du Repac porte à l’attention de la communauté nationale que : « l’animateur attitré de l’émission Embouteillage et directeur général de la radio Amplitude Fm 103.3 émettant à Yaoundé a été enlevé cette nuit par les hommes encagoulés roulant dans une Toyota prado, couleur noire, non immatriculée. A l’heure où nous publions, M. Noubissi son employeur ainsi que ses collègues sont toujours sans nouvelles de lui. Ses deux téléphones portables sont coupés… Lire la suite