Un tableau noir, des morceaux de craie ainsi que plusieurs tables bancs occupent une façade de la cour principale de l’école Les champions de la Fondation Chantal Biya, un établissement public de Garoua 1er en cette matinée ensoleillée du 18 novembre 2022. 78 élèves de cette école sont bien installés sur les bancs et attendent la leçon qui leur sera dispensée par une ambassadrice des droits de l’enfant. Il est 11h lorsque Djaïli Amadou Amal, l’écrivaine, et lauréate du prix Goncourt 2020 pour les lycéens rejoint les écoliers installés non loin de leurs encadreurs. Le jeu de question réponse porte notamment sur les causes des changements climatiques et ses conséquences.
Garoua, une ville sahélienne, à cause de sa proximité du désert n’est pas à l’abri de ce phénomène de changement climatique. La chaleur, la disparition des espèces fauniques et végétales sont quelques phénomènes qui menacent la vie des populations, mais en particulier celle des enfants vivant dans la zone sahélienne région. Cette dégradation de l’environnement est causée par l’homme, raison pour laquelle l’ambassadrice de l’Unicef est venu lancer un appel aux jeunes écoliers de prendre conscience de la nécessité de préserver l’environnement : « Pour protéger notre espace, nous devons planter les arbres, nous devons améliorer notre façon de vivre en évitant de gaspiller de l’eau, en luttant contre la pollution de l’environnement ; Si nous ne faisons rien dans notre vie sera menacée. Nous sommes aux portes du désert parce que la situation s’aggrave de jour en jour. Nos villes ne sont plus aussi belles qu’avant parce que chaque fois qu’on a coupé un arbre, cet arbre coupé n’est jamais remplacé. Il y a des nouveaux quartiers qui sombrent dans la pollution totale, les conséquences de ces changements climatiques entrainent forcément l’insécurité alimentaire », explique l’ambassadrice de l’Unicef.
Pour joindre la parole à l’acte, l’ambassadrice de l’Unicef a procédé au reboisement en mettant sous le sol cinq arbres dans la cour principale de l’école. Elle était accompagnée par le délégué régional du ministère de l’Education de base, le délégué régional du ministère des Enseignements secondaires et les responsables de l’Unicef.
Cette activité intitulée « organisation de la plus grande leçon du monde dans une école primaire publique de Garoua », entre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance commémorée le 20 novembre de chaque année. L’édition de 2022 est placée sous le thème : « Pour un monde plus inclusif et égalitaire ». La célébration de la journée mondiale de l’enfance vise à attirer l’attention de la communauté à travailler pour assurer un meilleur avenir aux enfants en veillant au respect de leurs droits. Cette année, la ville de Garoua abrite plusieurs activités dans ce sens. Les principales activités organisées visent à sensibiliser contre les mariages précoces, le travail des enfants. Le plaidoyer de l’ambassadrice de l’Unicef vise à offrir un environnement saint où tous les enfants ont droit à l’éducation, à la santé, à la nutrition etc.
Author: Prince Nguimbous
Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.
