Cameroun – Drame : On redoute une crise alimentaire à Batchenga, dans la région du Centre
Photo d'illustration

Depuis le démarrage des projets structurants de la Natchigal Hydro Power Compagny, les populations sont aux abois, les pluies sont devenues rares, le calendrier cultural est perturbé, la pêche est incertaine. Une crise alimentaire se profile à l´horizon.
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Les populations de Batchenga n’en peuvent plus face au changement climatique dans la localité et ses environs. Le démarrage des projets structurants avec les travaux de construction du barrage par la Natchigal Hydro Power Compagny (NHPC) sur le fleuve, un bonheur initialement, a chamboulé le quotidien de ces populations à 99% agricoles. C´est un véritable enfer pour celles-ci qui tirent désormais le diable par la queue, les pluies sont rares, la pêche est désormais incertaine, les populations sont aux abois, une crise alimentaire se profile à l´horizon si rien n´est fait. Les populations implorent le soutien des pouvoirs publics et des partenaires du Cameroun. C´était à l´occasion de l´atelier de mobilisation des mouvements des femmes, jeunes et des communautés locales pour renforcer les actions de lutte contre le changement climatique au Cameroun, à la veille de COP prévue cette année en Egypte.

C´est un véritable enfer pour celles-ci qui tirent désormais le diable par la queue, les pluies sont rares, la pêche est désormais incertaine,

C’est un véritable désastre pour ces populations dépassées par les évènements, elles n’en peuvent plus au regard de la situation qui se dégrade, impossible pour elles de pratiquer leurs activités champêtres, principales sources de revenus. Pour Régine Belinga, l’heure est grave, tout a volé en éclat cette année avec l´absence prolongée des pluies : « Depuis le démarrage du projet, pour lequel nous sommes pourtant contentes, les choses ont véritablement changé. Nous n’avions pas la sécheresse chez nous à Batchenga, nous on cultivait à tout moment. Malheureusement, tout ce qui a été fait cette année, rien n’a poussé, nous n’avons rien, pas d’igname, de macabo. Pire, cette année on n’a même plus la patate alors qu’on vivait de ça, sa culture commençait au mois de mars, avril et en juin on commençait à récolter jusqu’aux mois de janvier et février. Cette année, on n’en a pas planté parce qu’il n’y avait pas de pluies, nous sommes toujours dans la sécheresse. Les pluies ont commencé chez nous le 20 octobre dernier, jour où nous avons vu une grande pluie. Avant ce n´était que de petites gouttes qui apparaissaient et partaient. Le soleil bat son plein, le matin quand on se réveille pour aller aux champs, nous sommes déjà fatiguées. On ne sait pas comment nous allons vivre les années à venir, la semaine dernière j´étais à Lom Pangar, ce que j´ai vu là-bas, chez nous ici ça serait pire Lire la suite

Moïse Moundi

Author: Moïse Moundi

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