Depuis 3h du matin, le PDG du Groupe l’Anecdocte, Amougou Belinga, le Dg de Vision 4, Bruno Bidjang, et le colonel à la retraite Etoundi Nsoe, ont été interpellés. Ces arrestations entrent dans le cadre de l’enquête prescrite par le chef de l’État, Paul Biya, à la suite de l’assassinat du présentateur de l’émission « Embouteillages », Martinez Zogo, sur les antennes d’Amplitude Fm.
Embouteillages ce matin au groupement territorial du Mfoundi, où la sécurité est renforcée. Le portail est fermé. Pourtant, il est généralement ouvert dès les premières heures pour accueillir les usagers. A l’extérieur on dénombre une quinzaine de pick-up des différentes brigades de gendarmerie. Elles ont été réquisitionnées pour l’opération avec des éléments armés jusqu’aux dents. Pour y accéder, il faut montrer patte blanche. Vers 9h on peut apercevoir quatre véhicules de la sûreté nationale qui font leur entrée dans le périmètre ; direction la légion de gendarmerie du Centre.
Après 1h30 le véhicule du commandant de la légion du Centre sort. Elle est suivie de celles de la sûreté nationale et huit autres véhicules qui vont s’introduire à l’intérieur du groupement territorial ; direction l’un des bâtiments visibles à partir de la route. Une fois la forte délégation à l’intérieur, le portail peut se refermer. Difficile de savoir ce qui se passe derrière les murs. Entre temps, un officier supérieur multiplie les va et vient donnant des instructions pour faire des photocopies. Mais selon certaines indiscrétions, ce n’est pas la sérénité pour les personnes interpellées. Les médias ont pris position en face, scrutant tous les faits et gestes des hommes en tenue. Après plus d’une heure, le petit portail s’ouvre. On peut apercevoir les hauts gradés de la gendarmerie et de la police ressortir ; le temps d’un petit bain de soleil et quelques échanges avant de retourner en salle. Rien ne filtre car il faut être patient. Tout d’un coup apparaît un véhicule de marque Honda, que certains journalistes reconnaissent certains occupants. Ils ne sont autres que les proches d’Amougou Belinga.
Ils n’auront pas accès à l’intérieur. Le temps d’un bref échange avec le commandant du groupement, la voiture conduite par une dame va prendre position dans l’un des parkings en attendant.