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Affaire Dikolo-Bali : deux ans après, les sinistrés réclament une indemnisation

Dikolo, Bali

Ils l’ont fait savoir lors de la journée commémorative qui a eu lieu le 2 juin 2024 sur le site de plus de quatre hectares aujourd’hui devenu une broussaille.

À date, les sinistrés du déguerpissement dans ce secteur de la capitale économique du Cameroun ne sont pas encore rentrés en possession de leur terre malgré les batailles juridiques qu’ils estiment avoir remporté au tribunal administratif. Les victimes des casses continuent le combat et réclament une indemnisation 24 mois après. Le 02 juin 2024, une journée commémorative a été organisée sur le site. En marge du souvenir de la journée où plusieurs vies ont été détruites lors des casses des maisons, les fils et filles Sawa sont sortis en grand nombre pour exprimer leur douleur. La blessure peine à cicatriser. « C’est un sentiment de satisfaction. Parce que nous avons réalisé que l’état de droit est une réalité. Le droit a été dit. Ça ne suffit pas. Il faut également que le droit répare. C’est sur ce dernier tronçon que nous sommes. Et nous n’avons qu’un seul espoir, est que l’Etat du Cameroun, retourne vers ces personnes », a réagi Marlyse Manga Bell, élite du canton Bell.

La journée de dimanche a été marquée par un rite traditionnel. Une messe a également été dite. Vêtues de noir lors de l’anniversaire des casses des maisons à Dikolo-Bali dans le 1er arrondissement de la ville de Douala, les victimes ont souhaitent aussi des réparations sous toutes ses formes. « C’est malheureusement le deuxième anniversaire que nous vivons aujourd’hui. C’est une façon de dire à l’Etat, trop c’est trop. Ça fait deux ans que nous sommes dans la rue. Le tribunal a clairement dit que ces terres nous appartiennent. Nous devons y retourner », a martelé Patrick Moudissa Bell, porte-parole des sinistrés de Dikolo-Bali.

La commémoration de la date du 14 mai 2022, s’est tenue au mois de juin en raison de l’absence d’Abel Elimbi Lobe qui était en déplacement apprend-on. Il a fallu attendre le retour de ce digne fils Sawa pour organiser cet évènement. « La chambre administrative de la cour suprême va confirmer le jugement rendu à Douala par le juge administratif du Littoral. Ça sera la clôture de l’épisode judiciaire de cette affaire. Nous allons être légitime à demander réparation du préjudice que nous avons subi », a souligné Abel Elimbi Lobe.

En rappel, c’était le 14 mai 2022 que les casses des maisons avaient eu lieu dans ce secteur de la ville de Douala. Un projet de construction d’un établissement hôtelier devait sortir de terre. Après plusieurs démarches visant à empêcher ce projet, le tribunal administratif avait débouté sieur Olivier Chi Nouako, le promoteur de cet hôtel.

Moustapha Oumarou Djidjioua  

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