Acerac

Pour une migration à visage humain

Le colloque ouvert à Douala le 13 juin 2023 va aboutir à l'élaboration d'un guide pastoral sur le phénomène migratoire en Afrique centrale.
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Le nombre de migrants dans le monde ne cesse de croitre. Les femmes ne sont pas en reste. D’après Dr Cécile Ngo Nyemb-Wisman, enseignante à l’université de Douala, elles représentent aujourd’hui un pourcentage élevé dans la dynamique migratoire. Elle indique que l’Onu énonce que le nombre de femmes migrantes est passé de 96 millions en 2000 à 126 millions en 2018, soit 30% d’augmentation. « Au cours des 60 dernières années, la proportion des femmes migrantes a proportionnellement augmenté. Aujourd’hui, elle migre de façon autonome et volontaire. Elle n’accompagne plus son père ou son mari », explique l’enseignante. Elle s’exprime ainsi le 13 juin 2023 à l’Institut Saint Jérôme de Douala. C’était à l’ouverture d’un colloque international organisé par la commission Migrants de l’Association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (Acerac). Ce grand rendez-vous de réflexion qui se referme le 17 juin rassemble des participants du Cameroun, de la Rca, Tchad, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale et du Canada. Il s’articule autour du thème: « défis et perspectives pour une migration à visage humain ».

Pour Mgr Samuel Kleda, il est question pour les différents participants au colloque d’explorer comment les hommes de manière libre peuvent se déplacer et être accueillis. Il s’agit aussi d’examiner les motivations qui stimulent les actions de quitter la terre. «L’actualité des migrations des jeunes qui troublent notre conscience semble perçu comme l’expression d’un monde fragmenté, où l’acceptation de l’autre et la différence est reléguée au second plan. Ils sont souvent traités comme des sous hommes. Nous nous retrouvons face à une jeunesse qui cherche désespérément à se trouver une place au soleil et sur ce soleil-là, il fait très chaud. N’est-t-il pas temps de porter le message d’amour au cœur du phénomène migratoire ?», se demande l’évêque, par ailleurs président de la commission pour la pastorale des migrants et réfugiés. Il soutient que la communauté des chrétiens se reconnait solidaire du genre humain et de son histoire.

Le but final de ces travaux est l’élaboration d’un guide pastoral sur le phénomène migratoire en Afrique centrale. Ce guide permettra de voir dans quelle mesure orienter les jeunes dans le droit qu’ils ont d’immigrer ou non. L’église peut intervenir pour donner des orientations pour que nos jeunes ne prennent plus ce chemin de l’aventure qui se présente comme un chemin de non-retour où ils périssent dans la méditerranée », indique Mgr Antonio Mabiala, le secrétaire général de l’Acerac.

Mathias Ngamo Mouendé


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