Les témoins du drame de Damase racontent

Damas 1

 

 

Raïssa Ngueleu, 3ème dauphine du concours miss Cameroun 2022 est présente ce 28 novembre au quartier Damase, lieu-dit Antenne. C’est l’endroit où 15 personnes ont perdu la vie le 27 novembre lors de la célébration des funérailles. Elle n’est pas venue les mains vides. La miss vient de poser une gerbe de fleur sur laquelle il est écrit : « courage aux famille éprouvées. » La dauphine est là pour témoigner son soutien aux nombreuses familles endeuillées : « Je suis venue ici parce que j’ai vécu plus de cinq ans dans ce quartier. Je me sens concernée par ce drame », affirme-t-elle. A peine la dauphine finit de faire son témoignage, elle est approchée par un gendarme qui lui demande celui qui l’a autorisée à déposer sa gerbe de fleur sur le site. Elle répond qu’elle pensait juste avoir posé un geste de compassion sans savoir qu’elle devait d’abord recevoir la permission d’une autorité. Après cette réponse, la miss est sommée d’enlever sa gerbe de fleur pour aller rencontrer le commandant de brigade de gendarmerie d’Ebom. Elle ne pourra effectivement revenir sur les lieux déposer sa gerbe de fleur qu’après avoir obtenu l’autorisation de commandant. Ce lundi 28 novembre 2022, le site du drame a les allures d’un lieu de pèlerinage. Ils sont nombreux ces hommes, femmes et enfants venus pour s’enquérir des circonstances de cet éboulement survenu dimanche 27 novembre entre 17h et 17h30 min. un cordon de sécurité de la gendarmerie impose aux personnes de la zone à ne pas franchir le périmètre délimité. Ce coin est un stade réputé pour abriter les rencontres de football des jeunes de ce quartier. Les pioches, les pelles rondes ayant servi à la recherche des personnes dans les décombres sont visibles. Un véhicule Toyota immatriculé Ce 491 LR attend toujours son propriétaire depuis la survenance du drame.

Nous étions très nombreux ici dimanche. Cinq familles ont décidé de célébrer les funérailles des leurs proches disparus.

Sur une partie de la zone ayant cédé, les bâtiments d’une école primaire privée construits en matériaux provisoire ont échappé à l’éboulement. Mais tout laisse à croire que si rien n’est fait dans les prochains jours, cette école va s’effondrer. Ce drame a obligé les responsables de l’établissement à suspendre les cours. Il décède avec son épouse Papa Kameni, habitant de ce quartier. Il a vécu les premiers instants du drame : « Nous étions très nombreux ici dimanche. Cinq familles ont décidé de célébrer les funérailles des leurs proches disparus. Il y ‘avait plus de 1000 personnes. Tout se passait bien jusqu’à 17h au moment où le buffet était en train d’être installé. C’est horrible ce que j’ai vécu dimanche. J’ai vu les gens en vie coincés dans les décombres sans pouvoir leur porter assistance. Les personnes dansaient lorsque l’éboulement au eu lieu et certains ont pensé qu’il s’agissait d’un film. Après le drame, les âmes de bonne volonté ont commencé à secourir les victimes. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de district de Biyem-Assi et à l’hôpital central de Yaoundé. Sur place il y avait plus de dix corps », témoigne ce riverain. Emmanuel Tchatchouang et son épouse Brigitte ont péri dans ce drame. Ce couple habitait en face du stade où le drame est survenu. Leur domicile ne cesse de recevoir les personnes venues témoigner le réconfort aux proches du couple : « Nous sommes sous le choc, c’est très difficile de perdre le même jour mes deux parents. Ils se sont apprêtés hier dimanche pour aller prendre part aux funérailles sans savoir qu’ils partaient pour mourir », explique un fils du couple. Le gouverneur de la région du Centre et tout son Etat –major sont allés dimanche soir au lieu du drame. Les corps identifiés ont été conduits à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. Les blessés sont sous soins intensifs. Une enquête administrative a été ouverte pour déterminer les causes réelles de ce drame. Cet éboulement survient plus de trois ans après celui de Gouache qui avait fait plus de 43 morts dans la ville de Bafous

Prince Nguimbous

Author: Prince Nguimbous

Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.

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Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.


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    Prince Nguimbous est journaliste au Quotidien Le Jour depuis plusieurs années. Un journal où il a eu la chance de côtoyer les grandes plumes comme Xavier Luc Deuchoua, Stéphane Tchakam, Jacques Bessala Manga etc. Il est passionné des sujets liés aux droits de l’homme. Sa vision du journalisme est surtout de dénoncer les injustices sociales afin de promouvoir un changement de comportement dans l’ensemble de la société.