« Les Camerounais ne mangent pas à leur faim », Edmond Kuate

L’économiste apprécie la « stratégie » du gouvernement contre la faim au Cameroun, et plaide pour la mise en œuvre d’un plan stratégique de la production » agricole.
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Le Minader déplore un exode rural croissant et une main d’œuvre agricole réduite ». Comment expliquer cette désaffection des jeunes de la campagne pour la terre ?

Je ne dirais pas que c’est une désaffection vis-à-vis de la terre de la part des jeunes. Vous savez, la condition humaine de l’homme lui impose à chaque fois d’aller là où il peut trouver les conditions de son épanouissement. Pourquoi les jeunes abandonnent les terres au village et viennent s’agglutiner dans les villes où les conditions sont davantage précaires ? C’est la question substantielle du Minader. Il faut lui répondre : est-ce que ces jeunes ont les moyens de mettre les terres en valeur ? Et puis, ce n’est pas parce qu’on est membre d’une communauté qu’on a forcément accès aux terres de cette communauté. Est-ce que ces jeunes ont accès à ces terres-là, même s’ils sont dans une communauté ? Il faut savoir qu’aujourd’hui on parle davantage de la réduction de la pénibilité du travail, c’est-à-dire qu’il faudrait travailler dans des conditions telles qu’on ne mette pas à l’épreuve le corps physique. Le Minader devrait savoir qu’aujourd’hui quand on parle d’agriculture, il ne s’agit plus de prendre la houe, la machette et la daba pour aller faire la production. Il y a un ensemble de phénomènes naturels qui nous imposent l’utilisation d’un système mécanisé à l’agriculture, notamment le problème de changement climatique, avec la sécheresse. Et donc il y a des terres qui exigent par exemple l’irrigation. Ce n’est pas avec les mains et les doigts qu’on va faire l’irrigation. Il y a également les phénomènes météorologiques. Lire la suite

Théodore Tchopa


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