« Bafoussam, sur le plan de la sécurité, il n’y a rien à dire ». Paule Assoumou Koki, la directrice générale de la CCAA, reprenait ainsi les propos d’un pilote, dans son discours, à l’occasion de la remise de deux certificats ISO 9001/2015, dont un à l’Autorité aéronautique, confirmant alors qu’il ne s’agissait pas pour cet aéroport d’un « parchemin de façade ». Ces certifications sont intervenues à l’issue de deux audits menés sur les sites de du siège de l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, par des auditeurs internationaux de la SGS, un organisme spécialisé. La CCAA a été recommandée pour la délivrance d’un certificat ISO 9001/2015 pour le périmètre du siège de la CCAA, avec pour domaine d’application, la supervision de la sécurité de l’aviation civile au Cameroun ; d’un autre certificat ISO 9001/2015 pour le périmètre de l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, avec pour domaine d’application, la fourniture des services de navigation aérienne. La CCAA et l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum ont ainsi satisfait aux exigences de la démarche qualité, qui vise à satisfaire les usagers, qu’ils soient institutionnels, industriels ou particuliers. Il s’agit de la démarche d’amélioration continue.
Dans la perspective de l’organisation de la Can 2021 par le Cameroun, l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, retenu pour cet événement, imposait à la CCAA au-delà de la mise aux normes de sécurité et de la rénovation infrastructurelle, la mise à niveau du personnel et la reconnaissance de la qualité des services fournis, pour rassurer les invités à l’occasion de ce rendez-vous du football africain.
A ce jour, cet aéroport peut accueillir des vols internationaux. Ces certificats ont été remis par Patricia Nzondjou, la directrice générale de la SGS, organisme de certification, qui a conduit cet audit, de façon indépendante, impartiale, transparente et selon toutes les normes. La SGS est comme canal confirmation, et affirmation que l’Autorité aéronautique fonctionne suivant les normes internationales. C’était en présence du représentant du ministre des Transports, Mveimani Sombo Amba, son secrétaire général.
La CCAA avangardiste
Lorsque le décret du 17 mars 2019 portant réorganisation et fonctionnement de l’Agence des Normes et de la Qualité du Cameroun (Anor) a été signé, c’était pour mettre au cœur de ses préoccupations la promotion des normes et de la démarche qualité auprès des administrations publiques, parapubliques et des organismes privés au Cameroun. La CCAA avait été avangardiste, en anticipant sur cette exigence. Depuis le 1er mai 2016, la direction générale de la CCAA avait opté pour la création d’un Service Qualité avec, en perspective, la mise en place de l’outil organisationnel puissant que représente la démarche qualité. Il s’agissait depuis lors de donner une assurance qualité aux services de la CCAA, par l’identification et la satisfaction des besoins et attentes de tous les usagers de l’aviation civile au Cameroun en vue de l’obtention de ces certificats reçus le 21 juillet 2021.
Le prochain défi de la CCAA, comme l’a promis Paule Assoumou Koki, est de continuer sur cette dynamique de la performance et de l’excellence pour s’atteler non seulement à maintenir les certificats ISO 9001/2015 déjà obtenus, mais à aller à la conquête de la certification ISO 9001/2015 pour la supervision de la sûreté de l’aviation civile ainsi que de la certification ISO 9001/2015 pour la fourniture des services de son Ecole de formation. Tous désormais dans un avion sécurisé au Cameroun.
Achille Chountsa
Réaction
« Le transport aérien en toute sécurité »
Paule Assoumou Koki, Directrice générale de la CCAA
Nous venons d’obtenir la certification ISO 9001/2015 de la direction de la sécurité aérienne, qui s’occupe de la supervision de toutes les activités du secteur et également la certification 9001/2015 de l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum. La certification ISO est une norme internationale. Donc, c’est une reconnaissance internationale de la qualité de ces deux services. Et l’impact, il est majeur, parce que l’Etat du Cameroun a chargé l’Autorité aéronautique de s’assurer que toutes les activités du transport aérien se fassent en toute sécurité. Donc, c’est l’Autorité aéronautique qui certifie les aéroports, les avions, les personnels aéronautiques, qui donne les licences et il est important que nous le faisons dans le niveau de conformité le plus élevé et que nous donnons donc l’assurance à nos usagers ; tant le gouvernement que l’industrie elle-même ou tous nos partenaires, que les activités de supervision que nous menons sont du plus haut niveau. En résumé, quand nous donnons un certificat, une licence à un pilote, ça veut dire que nous avons convenablement vérifié qu’il a droit à cette licence. Quand nous donnons un certificat à un aéronef, nous avons convenablement vérifié selon le niveau le plus élevé. De même, au niveau de l’exploitation, pour l’aéroport de Bafoussam, nous avons tenu à engager cette démarche de certification, parce que c’est un aérodrome secondaire, donc, peu connu de la communauté internationale. Mais, le gouvernement ayant choisi cet aéroport, nous voulons donner confiance à la communauté internationale, que les services qui seront rendus, notamment à l’occasion de la Can 2021, seront au niveau le plus élevé de sécurité.
Propos recueillis par A.C
Interview
« Des normes à un degré d’exigences très élevé »
Nelly Job. Le Chef de service Qualité à la CCAA explique le processus ayant conduit à l’obtention des certificats ISO 9001/2015.
Comment est-ce qu’on en est arrivé à la fin de ce processus de certification ?
On a eu une volonté de fournir la meilleure qualité de service aux partenaires de l’aviation civile. Pour pouvoir le faire, on a choisi un outil, qui est la démarche qualité et nous nous sommes basés sur la normes ISO 9001/2015, qui correspond à toute forme d’entreprise ou toute forme de structure. Donc, cette norme a un certain nombre d’exigences. Et fort heureusement, comme l’aviation civile a des niveaux de normes très élevés, un certain nombre de ces exigences avaient déjà été mis en œuvre au niveau de l’Autorité aéronautique, notamment des exigences en matière de planification, des exigences en matière de leadership, de exigences en matière de support et en termes de maîtrise opérationnelle, les procédures opérationnelles les plus optimales possibles. Donc, ça existait déjà au sein de l’Autorité aéronautique, notamment pour la sécurité de l’aviation civile, puisque les normes de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale, ndlr) sont des normes à un degré d’exigences très élevé. Ce que nous avons fait, c’est maintenir, amélioration l’organisation via l’approche processus et intégrer donc l’approche risque à l’ensemble de ces procédures opérationnelles qui existaient déjà.
Vous avez insisté sur l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum. Qu’est-ce qui a été fait pour cet aéroport ?
Pour ce qui est de l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum, nous avions déjà des manuels d’exploitation, qui permettent d’avoir une maîtrise opérationnelle sur le plan technique. Il s’agissait de mettre en place une maîtrise organisationnelle, pour s’assurer en fait que les évaluations nécessaires ont été mises en place et que les actions correctives suivaient derrière, pour la mise à jour de ces manuels, en fonction des attentes non seulement des normes de l’OACI, mais également des attentes des usagers, notamment la compagnie Camair-Co.
Propos recueillis par A.C
Author: Achille Chountsa
Passionné de sports et du travail bien fait
