Il y a un an que le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) a réalisé une étude sur l’impact du VIH-sida, du paludisme et de la tuberculose au sein des entreprises camerounaises du secteur privé, et les moyens mobilisés par les entreprises pour la lutte contre ces pandémies et épidémies. C’était du 10 au 21 décembre 2021. L’enquête portait sur un échantillon représentatif de plus de 250 sociétés choisies dans différents secteurs économiques. Les résultats de ladite cartographie révèlent une insuffisance de l’engagement des tops managements des entreprises dans la lutte contre ces fléaux, ce alors que le secteur privé emploie 635 969 travailleurs selon le rapport RGE, INS (Institut national de la Statistique) de 2016.
L’étude démontre que 25% des structures mènent des activités de lutte contre la tuberculose ; 44% contre le VIH ; 55% n’ont pas de politique interne ni de plan d’action contre le VIH et le sida ; 72% ne disposent pas de politique de lutte contre la tuberculose et 60% n’en ont pas pour le paludisme. Ceci dans un contexte où le paludisme demeure le premier poste de dépense des frais de santé dans l’entreprise en raison du taux d’absentéisme lié aux épisodes maladies des travailleurs et de leurs familles. Selon le Programme National de lutte contre le Paludisme, la mortalité due à cette maladie a connu une hausse ces dernières années, passant de 2 639 décès (12,4%) en 2016 à 3 263 décès (14,3%) en 2018.
Le Gicam plaide
Le VIH-sida a continué de sévir au sein de la tranche d’âge comprise entre 20 et 40 ans. Une population jeune et active censée contribuer au développement du pays. D’où les inquiétudes persistantes sur le potentiel de flambée de cette épidémie au sein du secteur informel, où la prévalence demeure importante. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime qu’au moins 25 millions de travailleurs âgés de 15 à 49 ans sont contaminés par le Virus de l’Immuno déficience Humaine. La tuberculose constitue la principale infection opportuniste et la première cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. Selon le Fonds mondial, cette maladie infectieuse et contagieuse a tué 1,5 million de personnes dans le monde en 2018, soit plus que le sida et le paludisme réunis. Lire la suite.