« La production vivrière évoluerait favorablement, le 2e trimestre marquant le début de la campagne agricole. En glissement annuel, la production vivrière progresserait également par rapport au 2e trimestre 2022. L’inflation observée cette année a créé un engouement chez les producteurs », explique le document publié par la Beac. Cette hausse de la production vivrière est projetée, alors que les prix des intrants agricoles, notamment des engrais, demeurent élevés, aussi bien à l’international que sur le marché local. En effet, depuis le déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie en février 2022, le Cameroun paye le lourd tribut de sa dépendance vis-à-vis de la Russie, en matière des approvisionnements en engrais.
Selon les données officielles, ce pays d’Europe contrôle, à lui tout seul, 43% du marché des engrais au Cameroun. Afin d’éviter que le secteur agricole local soit plombé par le renchérissement des fertilisants, suite au conflit russo-ukrainien, le gouvernement camerounais s’est engagé, au cours de l’année 2023 courante, à débloquer une subvention de 14 milliards de FCFA pour soutenir les prix des engrais.