Liberté de la presse

Des journalistes se mobilisent à Douala

 Ils se sont rassemblés à Bonanjo mercredi 03 mai 2023 pour demander un code unique de la presse et une meilleure protection des journalistes.
Douala, le 03 mai 2023. Des journalistes mobilisés à la Place du gouvernement à Bonanjo.

 

Des journalistes, une centaine au total, ont pris d’assaut la Place du gouvernement de Bonanjo à Douala mercredi 03 mai 2023. Vêtus de noir pour la plupart, en hommage à Martinez Zogo décédé dans des conditions troubles, ils honoraient ainsi au traditionnel rendez-vous de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Le rassemblement des hommes et femmes de médias de la capitale économique a débuté autour de 8h30. Après l’exécution de l’hymne de ralliement syndical, les responsables du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) ont procédé à la lecture des déclarations de circonstance. Dans son mot, Marion Obam Mahel, la présidente nationale du Snjc, a indiqué que le syndicat demande à l’Etat camerounais d’engager des discussions franches en vue de doter le Cameroun d’un code unique de la presse.

« Nous demandons également une meilleure protection sociale des journalistes ainsi que des actions concrètes assurant la protection et la sécurité physiques des hommes et des femmes des médias au Cameroun. Ces demandes sont encore plus pressantes au moment où nous exigeons toujours que toute la lumière soit faite sur l’enlèvement suivi de l’assassinat de Martinez Zogo, directeur général d’Amplitude FM », a martelé Marion Obam. Le Snjc appelle par la même occasion tous les journalistes du Cameroun à se lever pour la défense et la protection de leurs droits. Cette 30ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse est justement célébrée sous le thème : « Façonner un avenir de de Droits, la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’Homme». Mais selon les constats établis par la Fédération internationale des journalistes (Fij), 68 journalistes ont été assassinés en 2022.

Liberté attaquée

« Très peu de ces cas ont fait l’objet d’une enquête, car l’impunité pour les meurtres de professionnels des médias a été la règle au fil des ans », dénonce la Fij. Dans le message de l’organisation internationale lu à la Place du gouvernement de Bonanjo par Catherine Mintsa Tsogo, la présidente régionale du Snjc-Littoral, la Fij attire l’attention sur la répression continue des médias. Une répression qui a conduit à l’emprisonnement d’un grand nombre de journalistes, avec au moins 375 journalistes et professionnels des médias derrière les barreaux en 2022. Antonio Guteres, lui, rappelle que la liberté de la presse est le fondement même de la démocratie et de la justice. « Grâce à elle, nous disposons de tous les faits dont nous avons besoin pour façonner notre opinion et dire la vérité aux détenteurs du pouvoir. Mais aux quatre coins du monde, la liberté de la presse est attaquée. La vérité est menacée par la désinformation et les discours de haine, qui cherchent à brouiller la frontière entre les faits et la fiction, entre la science et le complotisme », a indiqué le secrétaire général des Nations Unis dans sa déclaration à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Mathias Ngamo Mouendé


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