« Le numéro vert “80 10 11 11” est le service central des opérations du ministère de l’Intérieur et peut être contacté pour faciliter les services et fournir les informations nécessaires », indique ce département ministériel dans un post mardi sur sa page Facebook. L’ouverture de ce numéro vert fait partie des nouvelles mesures prises par Tunis à l’endroit des communautés étrangères, selon l’ambassadeur.
Dimanche, la présidence tunisienne a, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, annoncé une série de mesures « afin de faciliter les procédures contre les étrangers qui y résident et de protéger les différentes communautés ». La Tunisie promet de délivrer des cartes de séjour d’un an au profit « des étudiants des pays africains frères afin de faciliter leur séjour en sol tunisien et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents en temps voulu ». Mais également de « prolonger » les attestations de résidence de trois à six mois, de « faciliter » les retours volontaires ou encore d’intensifier des campagnes de surveillance pour limiter « l’exploitation » des immigrés clandestins. Pour beaucoup d’observateurs, ces mesures visent à calmer la polémique née après les propos controversés du président tunisien, Kaïs Saïed, sur la présence des migrants subsahariens qu’ils jugent responsables de l’insécurité et porteur d’un projet hégémonique dans son pays.
Depuis son discours, des personnes noires, dont des Camerounais, sont traquées et agressées en Tunisie. C’est dans ce contexte tendu que l’ambassade du Cameroun a demandé à ses ressortissants de se rapprocher de ses services pour un retour volontaire.