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Les enseignants du public exerçant dans la région du Nord-Ouest, qui ne se sont pas présentés mercredi, 30 août 2023, date de reprise de service dans les écoles et collèges, risquent gros. Lors de la dernière session du comité de coordination administrative, Adolphe Lele Lafrique, le gouverneur de cette région, a été ferme : il a instruit ses collaborateurs de lui remonter la liste des fonctionnaires qui ont abandonné leurs postes, afin que ces derniers soient traduits devant le conseil régional de discipline dont il est le chef, en vue de « sanctions radicales ». Entre les lignes, il s’agit de la révocation. Le gouverneur fait simplement écho aux dénonciations antérieures de ses collaborateurs, qui accusent ces derniers, les enseignants notamment, d’avoir déserté leurs postes pour laisser place aux rebelles sécessionnistes et promouvoir ce qu’on appelle là-bas l’école communautaire.
Quetong Handerson Kongeh, préfet du Ngoketunjia, avait déjà retenu l’attention de l’opinion nationale en 2022, en suspendant les salaires de plusieurs centaines d’enseignants fonctionnaires de sa circonscription au motif d’abandon de poste. Contre l’avis même du ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, qui avait commis un communiqué pour se désolidariser de cet acte. « Tous les marchés et les écoles fonctionnent normalement. Ceux qui propagent le message d’insécurité se recrutent parmi les personnes qui veulent profiter de la situation. Exemple : les enseignants de l’Etat, quand ils partent faire des vacations ailleurs, trouvent mieux de dire qu’il y a l’insécurité dans le Nord-Ouest. Lire la suite