La Cour d’Appel ne s’est pas encore prononcé suite à l’appel formulé par les avocats lesquels réclament le dossier de procédure. Le 29 mai dernier, le tribunal militaire avait rejeté la demande formulée par les avocats.
Le procès lié à l’assassinat de Martinez Zogo, chef de chaîne de la radio Amplitude Fm était prévu hier 8 juillet 2024 au tribunal militaire de Yaoundé. L’affaire a été renvoyée au 29 juillet 2024 sur la demande des avocats, tant de la défense que ceux de la partie civile. En l’état actuel de la procédure, il n’est pas possible que le tribunal militaire puisse ouvrir les débats. La Cour d’appel du Centre a été saisie le mois dernier par les avocats qui ont interjeté appel suite à la décision prise le 27 mai dernier par le tribunal militaire. Dans cette décision du 27 mai, le tribunal militaire avait rejeté la demande formulée par les avocats. Ces avocats souhaitent entrer en possession du dossier de procédure afin de mieux préparer la procédure judiciaire.
A ce stade de la procédure, la décision du tribunal militaire laquelle n’autorise pas les avocats à accéder de procédure constitue une violation flagrante dans le respect des principes d’équité, de transparence et d’impartialité dans l’affaire liée à l’assassinat de Martinez Zogo, dans laquelle Jean Pierre Amougou Belinga, Pdg du groupe l’Anecdote, Maxime Eko Eko et 15 autres personnes comparaissent pour les faits de complicité d’assassinat, de torture et de violation des consignes entre autre. Le corps de Martinez Zogo a été retrouvé le 22 janvier 2023 dans un terrain vague dans la localité d’Ebogo à Soa. Le journaliste avait été enlevé le 17 janvier. Selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal militaire des 17 prévenus indique c’est un commando mené par un lieutenant-colonel en service à la Direction des Opérations de la Dgre qui a conduit l’enlèvement du journaliste.
Les faits se sont déroulés au moment où Martinez Zogo dénonçait les détournements de certains hommes parmi lesquels Jean Pierre Amougou Belinga. Jusqu’à présent, le corps de Martinez Zogo reste sous scellé à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé.