Falaise de Dschang : trois morts dans un éboulement de terrain

Falaise de Dschang

 

 Un deuxième éboulement de terrain a englouti des bus de transport en commun et des engins engagés à déblayer la chaussée à la suite du premier incident survenu hier mardi 5 novembre sur cet axe.

Déjà trois morts et deux blessés. Ce bilan est celui du deuxième éboulement enregistré à la falaise de Dschang hier, mardi 5 novembre. Ces victimes ont été retirées des décombres à la suite de cet incident de plus sur l’axe Dschang-Melong. Ils font ainsi partie des occupants des bus de transport en commun qui s’impatientaient aux alentours de l’incident. Certaines victimes sont des personnes venues porter secours. C’est ainsi qu’ils ont été surpris par le deuxième éboulement, venu les ensevelir. Ce deuxième drame a également englouti les engins lourds de la commune de Dschang qui déblayaient la chaussée à la suite du premier éboulement survenu le même jour aux environs de 10 heures. C’est alors qu’ils ont été surpris par le second éboulement. Ce dernier sera mortel pour les victimes de cet axe.

Selon les dernières informations communiquées par le gouverneur de la région de l’Ouest sur le terrain, ces victimes ont été sorties des décombres par les populations riveraines et les sapeurs-pompiers. Il soutient qu’à travers les images obtenues par satellite, l’on aperçoit trois bus de transport en commun engloutis. « Nous voyons également quelques voitures. On peut aussi dire qu’il y avait les passants et les motos dans les environs qui attendaient le rétablissement du trafic », a confié Augustine Awa Fonka. Des témoignages annoncent de nombreuses personnes asphyxiées en attendant la fin des fouilles qui se poursuivent sur le terrain. Avant ce deuxième incident, une tronçonneuse était également sur le terrain pour enlever des arbres déracinés à la suite de l’éboulement. Des secours sont organisés sur le terrain par les Forces de maintien de l’ordre et de sécurité et les sapeurs-pompiers. Ces équipes sont appuyées par les populations venues des villages voisins.

Le premier incident avait déjà contraint les usagers en partance pour Douala à partir de Dschang ou en provenance de Melong pour le chef-lieu du département de la Menoua à s’impatienter ou à rebrousser chemin. Il faut rappeler que ce trajet est de plus en plus fréquenté depuis que la nationale N°5, Bandjoun-Douala, se soit retrouvé dans un très mauvais état par de nombreux usagers pouvant rallier la région de l’Ouest à partir du Littoral et inversement. Cependant, aux premières heures de la journée d’hier mardi 5 novembre, cette voie a été coupée à la circulation. Ceci est la résultante d’un gigantesque glissement de terrain survenu sur cette principale voie de communication pour les usagers à destination des départements des Bamboutos et de la région du Nord-Ouest, depuis la mise en circulation de la route Baleveng-Batcham-Mbouda, dans le cadre du projet de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest.

Depuis cette rupture de la circulation, des véhicules y sont bloqués. Impossible pour les engins à deux roues de circuler. La situation est également compliquée pour les piétons. Selon les déclarations du gouverneur de la région de l’Ouest, contenues dans un communiqué rendu public, à la suite du premier incident, cet « éboulement de terrain est survenu à la fin de la falaise de Dschang, coupant momentanément la circulation sur l’axe Dschang-Santchou ». Il a par ailleurs informé les populations et les usagers de cet axe que, « des travaux d’urgence pour le déblaiement de la chaussée sont en cours et peuvent prendre plusieurs heures ».

À cet effet, le patron de la région de l’Ouest, a invité les usagers de la route en provenance du Littoral ou en partance vers cette région à contourner par l’axe Bafang-Kékem, car, soutient-il, la circulation est momentanément interrompue sur le tronçon Melong-Santchou pour tous types de véhicules. Avec le second éboulement, la situation s’est compliquée sur le terrain. Les délais évoqués par le patron de la région risquent ne plus être respectés. Pour l’heure, il est difficile de donner le bilan réel de ce double éboulement. Cependant, sur le terrain, des travaux d’urgence sont encore en cours pour non seulement sortir les victimes des décombres mais aussi pour rétablir la circulation sur cet axe réputé accidentogène, au regard de nombreux cas d’accidents enregistrés sur cette route.

Aurélien Kanouo


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