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Tensions sociales : Le gouvernement négocie avec les enseignants

Enseignant

 

L’on tente de désamorcer les menaces de grève qui pointent à l’horizon, après des revendications sans suite.

Dans un document qui porte l’entête du ministère de l’Enseignement supérieur et le cachet de l’inspection générale des services, l’on apprend qu’un dialogue avec les organisations syndicales des enseignants est programmé le 26 mars 2025, à partir de 8h, à l’Ecole nationale supérieure Polytechnique de Yaoundé. Jacques Fame Ndongo est le président d’un comité consultatif mis sur pied par le Premier ministre pour connaître des revendications du secteur de l’éducation. Une note du ministre d’Etat indiquait une concertation avec tous les syndicats du supérieur, du secondaire et du primaire, après le lancement d’une énième menace de grève la semaine dernière, par 17 syndicats, réunis au sein du Corec (Collectif des organisations des enseignants du Cameroun).

Mercredi, 26 mars 2025, sous la présidence du ministre d’Etat-Minesup donc, lequel doit prononcer l’allocution d’ouverture, l’Etat à travers ses ministres chargés de l’Education et certainement ceux de la Fonction publique et des Finances, va discuter des revendications enseignantes, y compris vraisemblablement celles qui fâchent. Dans l’ordre indiqué, la dette de l’Etat vis-à-vis des enseignants ; ensuite le gel des recrutements et la non-effectivité des reclassements et avancements ; les inégalités dans la prise en charge des enseignants en « retour sur titre » ; le non-paiement des émoluments des enseignants par l’Office du Baccalauréat du Cameroun ; le retard dans le versement des subventions des organisations syndicales ; les conditions de travail précaires des « enseignants des parents » ; la dématérialisation des procédures de traitement des dossiers d’intégration des normaliens et des professeurs d’éducation physique et sportive ; le refus du gouvernement d’aborder la question salariale et de déplafonner l’indice solde ; la demande de statut de l’enseignant ; la demande du Forum national de l’éducation ; l’institution annuelle d’un dialogue constructif et enfin des échanges sur le mot d’ordre de grève, projeté pour le retour des congés de Pâques. On imagine bien que le communiqué final dira que les problèmes sont finis et que la grève est reportée.

En allant à la rencontre de Maurice Kamto, le leader de l’opposition qui les a conviés à une discussion au siège de son parti samedi dernier, les porte-paroles du Corec ont indiqué dans leur communiqué de justification que « l’avenir du Cameroun se joue dans les salles de classe. L’organisation est déterminée à travailler avec toutes les forces vives de la nation pour construire un système éducatif moderne, pertinent et équitable, au service d’un Cameroun émergent et prospère ». La tension monte. « Des problèmes (…) persistent et s’aggravent en raison du manque de volonté politique et de l’absence de solutions concrètes du gouvernement », regrettaient-ils dans la menace de grève. Et « aucune promesse supplémentaire ne sera considérée comme une avancée tant que des actes concrets ne seront pas posés ».

  1. K.

Franklin Kamtche


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