Pourquoi il faut démocratiser l’intelligence artificielle

Steve

 

Sylvie, Josué, Clarisse, Ibrahim… Ce sont des prénoms qu’on entend tous les jours. Ils ne viennent pas des grandes écoles. Ils n’ont pas de master en data science. Mais ils ont une chose précieuse : l’envie de changer leur vie. Et aujourd’hui, grâce à l’intelligence artificielle, c’est enfin possible. On pense souvent que l’IA, c’est pour les pays riches, les experts, les geeks. Faux. L’IA, c’est un outil. Puissant. Accessible. Et surtout, porteur d’espoir. Elle peut aider à apprendre, entreprendre, s’orienter, innover, mieux s’exprimer…

 

Mais encore faut-il y avoir accès. Au Cameroun, plus de la moitié des jeunes sont sans emploi. L’accès au numérique reste inégal. On ne peut pas se permettre de regarder l’IA de loin. Il faut l’adopter. La rendre accessible. L’adapter à nos réalités. C’est pour cela que nous avons lancé le SNK IA Challenge 2025 : une formation gratuite, dans cinq grandes villes, pour 100 jeunes. Une immersion de quatre jours, intense, humaine, concrète. Pas pour former des codeurs, mais des citoyens augmentés. Des jeunes capables de faire avec, d’imaginer, de créer avec des outils comme ChatGPT, Claude, Canva ou ElevenLabs. Et ça commence déjà à porter ses fruits. Notre jeunesse n’est pas en manque de talents. Elle est en manque d’opportunités. Ce que l’intelligence artificielle offre aujourd’hui, c’est une porte d’entrée vers une autre réalité. Mais pour cela, il faut briser les plafonds, casser les préjugés, décentraliser le savoir. C’est ce que nous faisons, avec le soutien d’IA For Africa Initiatives, et avec l’appui de médias et de nombreux autres qui ont compris que la technologie peut être un combat citoyen. Josué veut créer une appli d’orientation scolaire pour les élèves des campagnes. Clarisse imagine un assistant vocal en pidgin pour expliquer la santé aux femmes analphabètes. Ce qu’on fait là, ce n’est pas de la formation. C’est de l’ouverture de champ. Tout est pensé pour qu’aucune barrière ne bloque leur élan : enseignements, matériel, tout est pris en charge. Même la sélection est pilotée avec des outils IA pour garantir l’équité, sans piston ni favoritisme. Derrière chaque jeune formé, il y a une famille, un quartier, une idée qui peut grandir.

 

Derrière chaque mini-projet, il y a un message : le progrès ne doit laisser personne de côté. Ce qu’on fait ici, ce n’est pas seulement un programme. C’est un signal envoyé à toute une génération. Un appel à croire en ses capacités. À se servir des outils du présent pour bâtir un autre futur. Oui, l’IA peut faire peur. Mais elle peut aussi réparer des injustices. Donner une voix à ceux qu’on n’écoute pas. Ouvrir des portes à ceux qu’on ne voit pas. Et le Cameroun n’a pas vocation à rester spectateur. Il peut, il doit, devenir acteur de cette révolution. Une révolution silencieuse, mais puissante. Et ce qu’on commence aujourd’hui avec 100 jeunes, demain ce sera avec 10 000. Inch’Allah.

 

Par Steven Nbienou Kouadjo* * Président de la Fondation SNK

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