Festival : le manioc sous toutes ses coutures

All Kassava

 La 1ère édition du festival international « All Kassava » se tient du 11 au 16 novembre 2024 à la maison du parti de Bonanjo à Douala.

Avez-vous déjà goûté aux délices du tapioca sauté ou du koki de manioc ? Et pour le bonheur des tout-petits connaissez-vous les galettes, les biscuits ou les beignets de manioc ? A côté de ces gourmandises, avez-vous déjà siroté un bon verre de « Zing Mbong » ? Ce whisky fait à base de manioc fabriqué à Ngoumou rivalise avec le bon vieux Baileys. Une occasion est donnée aux amoureux du tourisme culinaire de découvrir le manioc sous toutes ses coutures. La première édition du festival international du manioc « All Kassava » qui se tient du 11 au 16 novembre 2024 présente toutes les potentialités de ce tubercule. L’évènement se tient à la Maison du parti à Bonanjo. Cette grande célébration dédiée à ce produit du monde rural est placée sous le thème : «Lutte contre l’insécurité alimentaire par la promotion du manioc, la valorisation de son potentiel économique et la préservation de sa richesse gastronomique».

« La transformation du manioc n’a pas de limite. C’est une source de richesses qu’on consomme dans la gastronomie, l’industrie et la pharmacopée africaine», explique Yvette Doume épse Banlog, promotrice du festival et présidente de Femme action et développement au Cameroun (Fadec), l’Ong qui pilote ce projet. Au programme des six jours de festivité, il y a une foire exposition du manioc et de ses multiples dérivés, des ateliers de formation sur la transformation de ce tubercule, des rencontres Be to Be, des concours chef et Miss Kassava et des dégustations. Une réflexion sur l’état des lieux de la culture du manioc, sa conservation, sa banque agricole et sa commercialisation est aussi prévue.

Pour le gouverneur de la région du Littoral présent lors du lancement officiel, ce festival est porteur d’espoir pour la création d’un monde rural engagé dans le développement durable. « L’agriculture doit assurer notre autosuffisance alimentaire. 60% de la population vit de l’agriculture. Celle-ci devrait être le premier pourvoyeur d’emploi. La capacité de production de notre agriculture reste forcement sous exploitée et donc difficile de rehausser le niveau de vie », déplore Samuel Ivaha Diboua. Il relève que certaines productions comme le riz ou le maïs sont insuffisantes et amène à exporter d’énormes quantités, « or on a des produits de substitution comme la patate, le manioc », rappelle le gouverneur qui pense que ce regroupement de différents acteurs, notamment les producteurs, chercheurs, assureurs lors du festival « All Kassava » permettra au manioc de jouer un rôle majeur dans l’économie nationale.

Mathias Ngamo Mouendé


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